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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 12:11

La Mirlitantouille, épisodes de la Chouannerie Bretonne
  G. LENOTRE, Neuvième édition, Paris, 1925.

 

La Mirlitantouille paya son mauvais renom ; elle fut condamnée à mort. Quoique posée à la rencontre de plusieurs chemins de la correspondance secrète, cette maison, grâce à sa mine inoffensive, n’avait, pendant longtemps, inspiré aucun soupçon. Que craindre d’une misérable masure, placée en bordure du grand chemin le plus fréquenté du pays ! La porte n’en restait-elle pas, jour et nuit, ouverte à tout venant ? Quel mystère s’abriterait-il dans un si banal et rustique bouchon ? Pourtant il se rencontra quelque fonctionnaire perspicace pour s’inquiéter, à la longue, de l’étrange série d’événements dont les parages de cette sournoise gargote avaient été le théâtre. Combien de fois, dans les landes qu’elle commande, le courrier de Loudéac à Saint-Brieuc avait-il été attaqué ? On y avait vu des troupes de trois cents Chouans, sortant de terre au moment propice et disparaissant comme par un enchantement [Archives de la Préfecture de Police, A A/205]Le village de Plémy, dont ce tapis franc dépendant, était depuis toujours un centre d’agitation, une sorte de camp retranché de rebelles. Ses landes fatales avaient successivement facilité le rassemblement et la dispersion des bandes de Le Gris-Duval, de Duviquet, de Carfort et de Dujardin ; là avait été tendu le piège où succombèrent tant de braves soldats de la République ; depuis lors on y découvrait un prêtre réfractaire, aussitôt fusillé sans jugement [L’abbé Cochet. – Un détachement de républicains envoyé pour arrêter cet ecclésiastique caché dans une maison de Plémy, tua ce malheureux au lieu de le conduire à Saint-Brieuc, et, pour justifier cette action, dit avoir été attaqué par des Chouans et que M. Cochet était tombé sous les balles de ceux-ci. Les cendres de cet infortuné reposent dans le cimetière de Plémy, où elles sont en grande vénération. B. JOLLIVET, Les Côtes-du-Nord, IV, p. 455.], et, plus récemment, un chasseur à cheval, porteur de dépêches, venait d’être assassiné à peu de distance du cabaret maudit. L’Administration centrale, frappée par cette statistique impressionnante, reconnaissait d’ailleurs l’impossibilité d’établir un poste de soldats en un lieu aussi isolé, décida, par arrêté du 24 thermidor an VII, que les maisons du hameau de La Mirlitantouille, servant depuis longtemps de repaire aux brigands, seraient rasées [Archives Nationales, F7 36692].

Les deux chaumières étaient alors abandonnées ; la fille Plé et son père ayant disparu depuis le massacre de l’année précédente [Compte rendu au Directoire par le ministre Bernadotte des faits relatés dans la Correspondance de l’Armée d’Angleterre. (Archives de la guerre, cité par CHASSIN, Pacifications, III, p. 343.)]. L’arrêt fut exécuté, mais incomplètement ; les dix ou douze maisons composant aujourd’hui le hameau de La Mirlitantouille, l’une, – la maison du drame, – située à droite de la route qui va de Moncontour à Loudéac, a dû échapper à l’exécution. Elle paraît être de construction ancienne ; l’autre, qui lui fait face, est manifestement moderne. Autour d’elles le décor a bien changé : landes et marais d’autrefois ont été conquis par la culture et l’endroit a perdu ce caractère de désolation et de solitude auquel il dut jadis la faveur des Chouans. Rien n’indique qu’il fut mêlé à l’Histoire, et que sont enfouis là, sous quelque sillon, les ossements du géant Corniquet et de sept de ses camarades. Les gens pressés d’aujourd’hui qui passent en vitesse n’ont pas un regard pour ce site sans attrait ; son nom même, ronflant et ridicule, a été décapité : on dit, à présent, La Tantouille et c’est la désignation que portent les cartes de l’État-major. Un chemin de fer sur route, qui vient de Saint-Brieuc, se détourne de La Tantouille du grand chemin de Loudéac ; suivant la crête du Mené et l’ancienne piste de correspondance des Chouans, il aboutit à Collinée...

La Tantouille en 1825
Archives Départementales des Côtes d'Armor

- Dujardin, déserteur de l’armée républicaine originaire du nord de la France, chouan vers 1795, mais est considéré plus comme un brigand qu’un vrai chouan.

 - Duviquet (Pierre), né à Trilbardoux en Seine et Marne, engagé le 1er janvier 1792, sergent le 10 septembre 1793, sous-lieutenant le 20 Pluviôse An II, déserteur.

- Legris du Val (Guillaume-François), né à Landerneau le 22 mai 1767 et décédé à Bocenit le 23 mai 1803, lieutenant de Boishardy puis chef de la Chouannerie dans les Côtes du Nord, arrêté à Moncontour le 11 mars 1797 et condamné à mort à Saint Brieuc le 5 juillet 1798 (le jugement fut cassé pour vice de forme et il fut relaché), reprit les armes sous Mercier dit La Vendée en 1799, participa à la prise de Saint Brieuc en octobre 1799 et fit sa soumission définitive le 8 mars 1800.

- Nepvou de Carfort (Jean-François Le), dit Le Chef, admis à l’Ecole des Cadets Gentilshommes de Kergus à Rennes en 1784, sous-lieutenant le 17 mars 1790, mis à la tête des habitants de Plémy lors d’une émeute contre l’église constitutionnelle le 9 novembre 1790, lieutenant-colonel en 1792, colonel chef de légion en février 1975, brigadier-général de la division des Côtes du Nord en 1799, prit part aux affaires de Coëtlogon, de La Ville Mario en Saint Quay, de Quiberon et de la prise de Saint Brieuc, détenu au château de Lourdes puis au château d’If de 1804 à 1814, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis le 23 février 1816. 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 12:59

Dans la seigneurie de Moncontour
1 arpent valait 12 seillons ;
1 seillon, 3 pieds de large et 240 de long ;
1 journal, 3 arpents ou 18 vergées ou 18 cinquantes ;
2 journaux de terre étaient affermés 5 sous.

Dans celle de Gausson
25 journaux étaient prisés 24 sous 3 deniers ;
1/4 de froment, 3 sous ;
1 perrée, 12 sous
1 rays patret (1 perrée mesure patresse), le quart et le quint de moins que la mesure vénale.

Archives Départementales des Côtes d'Armor
E 803. (Cahier.) - In-folio, papier, 18 feuillets.

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 12:53
Chaque fille de joie nouvellement établie dans la ville de Moncontour devait à Catherine de Rohan, dame de Saint Mirel, d'après un aveu de 1538, 5 sous, un pot de vin et un chapeau de violettes, à l'exception des filles des maîtresse qui ne payaient que la moitié de ce devoir.

Archives Départementales des Côtes d'Armor
E 803. (Cahier.)
In-folio, papier, 18 feuillets.

Aveux fournis en 1691, par Jacquette Le Gril, dame du Parc-Cadio, et en 1710 par Jacques-Charles Cadio, seigneur du Parc, pour le fief de Saint Mirel, s'étendant dans les paroisses de Trédaniel, Hénon et Quessoy et relevant du duché de Penthièvre au membre de Moncontour. Ces actes mentionnent : … le pouvoir de prendre et lever en l'endroit des filles de joye qui se trouvent en ladite ville de Moncontour, de chacune desdites filles lorsqu'elle fait son entrée en ladite ville, soit à la Porte-Neuve ou ailleurs, cinq sols, un pot de vin et un chapeau de fleurs audit jour et feste de Pentecôte etc. ; — observations sur l'aveu fourni on 1710 à la seigneurie de Moncontour : on y voit que le sieur du Parc-Cadio s'est désisté de plusieurs droits, notamment de celui qu'il prétendait sur les filles de joie (1769).

 

Archives Départementales des Côtes d'Armor
Seigneurie de Saint Mirel. E. 2782. (Liasse.) — 3 pièces, papier.

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 12:06


Dame Péronnelle de Plœuc, dame de Kercarantel en Gausson, épousa René de Boisboissel, seigneur de Lauber et de Kergaraut, inhumé à l’abbaye de Beauport en 1569 [Die octava vigesima marcii anno 1569], fondèrent la chapelle-fontaine Saint Nicolas de Gausson.
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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 19:15
Le mot de gabelle a été d'abord un terme très général s'appliquant à toute espèce d'impôt : il y a eu une gabelle des vins, une gabelle des draps, etc. ; mais de bonne heure l'habitude fut prise de l'appliquer seulement à l'impôt du sel, qui a eu pendant toute la durée de l'ancien régime une importance capitale et toujours croissante dans notre histoire fiscale.

En 1646 le bail Datin (gabelles) dépassait un peu treize millions; en 1687 (bail Domergue) la gabelle figurait pour 23.700.000 ; vers 1774 elle était comprise pour quarante-sept et demi dans le bail Laurent David, et en dernier lieu pour cinquante-huit et demi (dont quarante pour les grandes gabelles) dans le bail Mager ; elle dépassait de beaucoup le produit de la capitation (quarante-un et demi), légèrement celui des vingtièmes (cinquante-sept) et atteignait presque celui de la taille et accessoires (soixante-cinq millions en 1768).

Philippe VI fut non pas le créateur, mais du moins le généralisateur de cet impôt : par ses ordonnances de 1331 et 1343 il restreignit la vente du sel aux greniers royaux, où à son prix marchand s'ajoutaient les droits du roi, déjà variables selon les provinces.

François Ier essaya de substituer à ce système celui du paiement des droits du roi à l'extraction des marais salants, puis celui d'un régime uniforme des greniers et des prix dans tout le royaume, même dans la Guyenne, l'Aunis, la Saintonge, l'Angoumois, pays jusque-là privilégiés, et n'y réussit point. La sanglante insurrection de 1548 dans l'Angoumois et la Guyenne aboutit au rachat définitif de l'impôt par ces provinces, qui furent les pays rédimés: ailleurs subsista le régime du monopole de vente dans les greniers qui furent désormais affermés, généralement par baux de dix ans, à différents adjudicataires.

Puis peu à peu les mêmes adjudicataires purent prendre à bail plusieurs greniers, et à partir de l598 ce fut une même compagnie (Josse) qui se rendit adjudicataire de tous les greniers à sel des généralités de Paris, Châlons, Amiens, Soissons, Rouen, Caen, Orléans, Tours, Bourges, Moulins, Dijon, pour cinq ans. Il ne restait plus qu'à unir le bail des gabelles à celui des aides, traites, domaines, etc., pour constituer le régime en vigueur pendant la fin de l'ancienne monarchie: c'est ce qui commença à se faire dès Colbert et plus complètement après lui.

C'est également sous Colbert que la législation des gabelles, longtemps variable, fut fixée dans ses traits essentiels par la grande ordonnance de mai 1680, qui dans ses trois parties et ses vingt titres codifie tout ce qui concerne les gabelles : fournissement (grandes gabelles) ou approvisionnement (petites gabelles), vente, distribution, conservation (c'est-à-dire répression des abus et fraudes). Il y eut en outre des édits ou déclarations spéciaux pour le Languedoc en 1685, pour la Franche-Comté en 1703, pour le Dauphiné en 1706.


Le royaume se trouvait divisé au point de vue des gabelles en six divisions, de conditions très différentes :

l°) Les pays de grande gabelle.
L
a plus importante de beaucoup était les pays de grande gabelle, le grand party (parce que c'était la ferme de beaucoup la plus considérable au temps des fermes distinctes). Les douze provinces qui composaient le grand party étaient Ile-de-France, Orléanais, Berry, Bourbonnais, Nivernais, Bourgogne, Champagne, Picardie, Normandie, Maine, Anjou, Touraine.
N
on seulement le sel y était fortement taxé, mais en outre la consommation d'une certaine quantité minimum de sel y était obligatoire. Dans l'intérieur de la région formée par ces provinces étaient les greniers dits de vente volontaire, où néanmoins existait l'obligation très stricte de prendre au moins un minot de sel (12 litres, réputés peser 100 livres) par quatorze personnes au-dessus de huit ans; et cela pour pot et salière seulement, le sel destiné aux salaisons étant tout différent et devant être levé en sus; vente néanmoins dite "volontaire" parce que l'on pouvait acheter quand on voulait, et parce que les pauvres (une déclaration du 20 août 1724 appelait ainsi ceux qui étaient imposés à la taille à 30 sous au plus ou à 30 sous de capitation dans les villes non taillables) pouvaient s'approvisionner au regrat au détail, et même ne prendre que la quantité de sel qu'ils voulaient.
D
ans la périphérie de cette région, pour prévenir les effets de la pénétration en pays de grande gabelle du sel des pays privilégiés, étaient les greniers d'impôt, où la gabelle, devenue véritable impôt direct, consistait dans l'obligation d'acheter telle quantité de sel, répartie entre les paroisses, et dans les paroisses par des collecteurs, élus ou nommés d'office, ayant des fonctions et des ennuis semblables à ceux des collecteurs de la taille, tenus de lever le sol aux greniers quatre fois par an et de le payer, moitié dans les six premières semaines, moitié à la fin du quartier, et responsables. Le fermier gardait le droit de contraindre à un supplément de sel les chefs de famille non imposés au moins de 7 livres de sel par tête au-dessus de huit ans.
I
nversement, dans les pays exempts ou rédimés, dans une zone de 3 ou 5 lieues de large le long de la frontière des pays de grande gabelle, la consommation était strictement mesurée afin de rendre plus difficile le transport en ces pays: on ne pouvait prendre au delà de sa consommation de six mois, à raison de un minot par sept personnes. Là, contrairement à ce qui avait lieu en pays de gabelle, les populations se plaignaient de ne pouvoir acheter assez de sel : le tiers de Châtellerault attaquait dans son cartier de 1789 la loi aussi cruelle que déraisonnable qui exclut de la consommation les enfants au-dessous de huit ans; cette loi qui est un adoucissement pour les provinces en gabelle qu'on charge de sel comme d'un impôt, appliquée aux pays de dépôt devient une vexation.
I
I y avait eu au début des greniers à sel, dont les officiers étaient chargés de la vente et exerçaient en outre une certaine juridiction sur la gabelle, et des chambres à sel, ayant la vente sans juridiction. Depuis l694, les chambres avaient été, sauf en Bourgogne, converties en greniers. Les greniers jugeaient en dernier ressort jusqu'à une amende de 10 livres : au-delà avec appel en cour des aides, un édit de l691 ayant entièrement désunis juridiction des gabelles de celle des élections.
L
e nombre des greniers à sel dans le "grand party" était de deux cent vingt-neuf en 1661, de deux cent cinquante-trois en 1785 : on se plaignait beaucoup de la manière dont avaient été faites les circonscriptions des greniers, qui assujettissaient les populations à des déplacements pénibles et longs, car les gabellants étaient forcés d'aller s'approvisionner au grenier duquel ils dépendaient. Les assujettis étaient énumérés sur des registres appelés sextés, généralement fort mal tenus. On se plaignait aussi de la mauvaise volonté des officiers: les greniers à sel, de la lenteur affectée avec laquelle ils faisaient leur distribution, laissant les malheureux contribuables exposés aux injures de l'air et les forçant souvent à revenir et à perdre un nouvelle journée (tiers de Châtelrault), et surtout de l'habileté traîtresse avec laquelle ils faisaient lentement tomber le sel dans le boisseau de manière à ce qu'il ne se tassât point, qu'il y eut des vides, et qu'on fit un minot (72 litres) avec 65 à 66: c'est ce qu'on appelait les bons de masse.
L
e prix de vente varia avec les temps et aussi avec les greniers, les frais de transport étant variables, et aussi les droits attribués aux officiers de ces greniers, ou droits manuels : le prix d'achat aux marais salants avait aussi longtemps varié, mais il fut fixé par édit de 1711 à la somme immuable de 410 livres le muid. On ne peut donc donner que des moyennes. Avant l668, où Colbert diminua un peu les prix devenus excessifs, le minot (48ème partie du muid et pesant environ 100 livres ou un quintal) s'élevait parfois jusqu'à 49 livres 6 sols 6 deniers: sous Louis XVI le prix moyen dans les pays de grande gabelle était de 60 à 62 le quintal, soit 12 ou 13 sous la livre: l'Etat vendait donc 2880 livres ce qu'il achetait 40; là-dessus les droits manuels emportaient de 41 sous à 51 sous 9 deniers par minot. La consommation moyenne y était estimée par Necker 9 livres un sixième par tête: 6 à 7 dans les pays exposés à la contrebande, 10 à 12 et demi dans ceux qui l'étaient moins.
Q
uelques localités des pays de grande gabelle étaient privilégiées: Paris, Versailles, où nulle quantité n'était imposée aux acheteurs: Dieppe, Fécamp, le Havre, Honfleur, où le sel ne coûtait que 3 livres l0 sols le quintal: quelques paroisses de la généralité de Soissons, de la Bourgogne, l'élection de Rethel, les villes de Rocroy et de Charteville. Inversement il y avait parfois des crues locales: la Bourgogne, qui rejetait volontiers sur le sel partie de son don gratuit, a payé le sel à partir de 1721 jusqu'à 9 livres 10 sols par minot de plus que les autres provinces.
L
e privilège de franc-salé était un privilège très envié, qui dispensait par exemple de recevoir obligatoirement du sel des collecteurs, et qui permettait de le faire prendre aux greniers à un prix très abaissé, 10 livres le minot en pays de grande gabelle, 7 livres en Lyonnais, etc. Il y avait des francs-salés d'attribution, à des officiers tels que secrétaires du roi, payeurs et contrôleurs de rentes, nobles, ecclésiastiques, membres du conseil, officiers des cours souveraines, des chancelleries, etc. ; des francs-salés de privilège ou de concession, c'est-à-dire de pure grâce; des francs-salés de gratification ou aumône, ainsi à des communautés religieuses, à des hôpitaux, etc.

2°) Les pays de petite gabelle
L
es pays de petite gabelle étaient le Lyonnais, le Beaujolais, le Mâconnais, la Bresse, le Languedoc, la Provence, le Roussillon, le Velay, le Forez, les élections de Rodez et de Millau dans la généralité de Montauban, partie de la généralité de Riom. Le sel s'y vendait 40 à 42 livres le quintal dans le Lyonnais, 24 à 27 en Provence: en moyenne 6 à 8 sous la livre, et la consommation par tête, fort supérieure à celle des pays de grande gabelle à cause de la moindre cherté, atteignait sous Necker 11 livres trois quarts.
L
à aussi existaient des localités privilégiées: Gex, qui s'était racheté, le diocèse de Rieux, les villes de Cette, Aigues-Mortes, Arles, etc.

3°) Les pays de salines
Les pays de salines, ainsi nommés parce qu'ils tiraient leur sel non pas des marais salants de Brouage et du comté nantais, comme les pays de grande gabelle, ni de ceux de la Méditerranée, comme ceux de petite gabelle, mais des salines de Franche-Comté et de Lorraine, Chaux, Salins, Montmorot, Dieuze, Château-Salins, Rozières, etc., payaient le sel tantôt 15 livres le quintal (Franche-Comté), tantôt 26 (Lorraine), tantôt 10 à 12 (Alsace) : le prix moyen de la livre variait donc de 2 à 6 sous ; la consommation atteignait 14 livres.

4°) Les pays rédimés
Les pays rédimés (Poitou, Aunis Saintonge, Guyenne, Angoumois, Limousin, Marche, partie de l'Auvergne), où le sel ne coûtait que 6 à 12 livres le quintal, soit en moyenne moins de 2 sous la livre et où la consommation atteignait 18 livres.

5°) Quart bouillon

Il s'agit des régions d'Avranches, de Coutances, de Bayeux, de Pont l'Evêque, etc.. Ce nom venait de ce que les sauneries de ces pays, où l'on faisait bouillir un sable imprégné d'eau de mer, devaient remettre gratis dans les greniers du roi un quart de leur fabrication. Le sel s'y vendait 13 livres le quintal.


6°) Les pays exempts
C
e sont l'Artois, la Flandre, le Hainaut, le Béarn, la Navarre, petite partie de l'Aunis et de la Saintonge, et surtout Bretagne, où le commerce du sel était libre, et où le prix tombait à 1 liard ou 1 liard et demi la livre en Bretagne, à 1 sou ou 1 sou et demi en Artois.


REMARQUES GENERALES

Outre le prix trop élevé d'une denrée si nécessaire, le grand vice de la gabelle était précisément cette diversité dans la condition des provinces, telle qu'une différence de prix de un demi-sou par exemple en Bretagne à 12 ou 13 sous dans le Maine, offrait à la fraude une tentation irrésistible. Aussi bien était-elle universellement pratiquée, et trouvait-elle appui dans les châteaux, les chaumières, les couvents même (où il avait fallu prévoir et réglementer les visites des gabelous : un arrêt du conseil ordonnait de prendre la permission de l'évêque diocésain pour pénétrer dans les convents de religieuses, et rendait obligatoire la présence d'un officier de l'élection ou du grenier à sel, ou, en cas d'urgence, assistance du juge des lieux et d'un prêtre habitué de la maison).

Tout le monde, y compris même les troupes (d'ailleurs souvent recrutées d'hommes condamnés aux galères pour faux saunage),y compris même quelquefois les commis des fermes, était faux saunier de fait ou d'inclination. Le faux saunage était vraiment dans tous les pays situés au contact des pays exempts et des pays de grande gabelle, et particulièrement dans le Maine, l'Anjou, la Picardie, l'Auvergne, les confins du Dauphiné et de la Savoie, la grande industrie nationale. Il y avait des hommes isolés portant sur eux une charge de 50 à 80 livres de sel, les portacols ; des femmes, des enfants, des chiens même ; il y avait des convois entiers; il y avait des bandes fortement organisées, vigoureusement commandées, faisant volontiers avec les gapians ou gabelous exécrés des heurtements où elles avaient souvent l'avantage. Une armée de contrebandiers, dit le cahier du Tiers de Nemours... conduits, par leurs moeurs sauvages et par l'habitude de violer la loi à un état qui approche beaucoup de celui de brigand, emploient sans cesse la ruse ou la force pour franchir les barrières. Une armée de commis, dont les moeurs sont à peu près semblables {et l'on ne pourrait pas en trouver d'autres pour faire ce métier) résiste avec un intérêt un peu moins grand, compensé par l'avantage du nombre, mais résiste imparfaitement aux efforts de ces hommes actifs et intrépides. Il n'y a pas de jours qu'il ne se livre des combats... la totalité des crimes commis dans le royaume ne fournit pas autant de galériens.

Les peines étaient terribles : contrebande à pied et sans armes, 200 livres d'amende, et en cas de récidive, six ans de galères; avec chevaux, 300 livres, puis neuf ans de galères; attroupement et en armes, neuf ans de galères et, en cas de récidive, mort; pour les femmes, amende, fouet, marque, bannissement à perpétuité; pour les soldats ou officiers pratiquant le faux saunage ou aidant les faux sauniers, pour les employés de la ferme faisant de même, pour les juges faisant commerce de faux sel, toujours la mort.

Les amendes non payées étaient généralement converties en la peine du fouet, ou bien entraînaient détention illimitée dans d'horribles prisons. Il y a cinq personnes de cette espèce dans les prisons de Thouars, écrivait l'intendant Basville le 14 janvier 1685, qui y sont depuis cinq ans, accablées de maladies et de misère, et y demeureront toute leur vie s'il n'y est pourvu. L'ordonnance du 17 février 1685 pour le Languedoc voulait que les acheteurs de faux sel fussent responsables des peines pécuniaires infligées aux faux sauniers, condamnés à assister à leur exécution en cas de condamnation à mort, et envoyés aux galères pour trois ans. Rien n'y faisait, et Necker rapporte que la contrebande du sel amenait annuellement l'arrestation de deux mille trois cents hommes, de mille huit cents femmes, de six mille six cents enfants, la confiscation de mille cent chevaux et cinquante voitures et trois cents condamnations aux galères.

Mais ces rigueurs étaient souvent plus comminatoires que réelles, et Mollien remarquait qu'il y avait une distance énorme entre la loi et l'exécution de la loi. Dans le Maine, par exemple, le fouet pour les femmes était tombé en désuétude, et le faux saunage était pour elles un métier lucratif n'entraînant d'autre inconvénient qu'un passage dans des prisons où la nourriture gratuite et les profits du travail étaient une autre source assurée de gain. Epouvanté du désordre moral dans lequel une lutte constante contre la loi avait plongé ces populations, un directeur venu vers 1780, M. de Chateaubrun, prit à coeur, dans leur intérêt même, de faire exécuter la loi à la rigueur et réussit à diminuer un peu le mal.

Aucun impôt n'a été aussi détesté que la gabelle, et c'est avec des cris de colère que les cahiers de 1789, après d'ailleurs les notables de 1787, en réclament la suppression : Qu'on ensevelisse pour toujours jusqu'au nom de l'infâme gabelle, dit La Jubaudière (sénéchaussée d'Angers), dont nous ne dirons aucun mot, parce que nous craindrions de n'en pouvoir jamais assez dire pour faire connaître toutes ses injustices, ses vols, ses assassinats et ses crimes. L'humanité frémirait, disait Forbonnais, si on voyait, la liste de tous les supplices ordonnés à cette occasion.

Dictionnaire des institutions de la France. XVIIe-XVIIIe siècles – Marcel Marion, Paris, éditions Piccard, 1923.

La gabelle en 1789
Lexique Historique de la France d’Ancien Régime – Guy CABOURDIN, Georges VIARD, 3ème édition, 1998
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 22:12


Feu Nicolas Joseph de Ploeuc
&
Louise Alain sa veuve




Marianne de Pleuc, ve de Guillaume de
Penancouet, Sgr de Queroualle






Louise Gabrielle de Pleuc,De douairiere de Lanuzouarne
de la Province de Bretagne,
ve de Jacques Rivoalen,
Ecr Sr. de Lanuzouarne



Isaac Christophe Gueheneuc, Ecr Sr. de la
Ronsière
&
Anne Henry sa feme




Yves Olivier de la Rivière,  Chlr Comte dud. lieu
et de Ploeuc, Sgr du Plessis de la Rivière & Gouvé
de St Brieuc
et
Marguerite de la Rivière, sa feme.



Louis Charles Berthelot, Ecr Sr. de la Coste.







Marie le Brun, ve de Louis Antoine de
Brehant, Chlr, Sgr de l'Isle.




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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 19:05
L’âge de majorité des individus vivants sur le territoire français a souvent varié suivant les époques. Cette notion de majorité avait surtout de l’importance par rapport au mariage. En effet pour se marier librement il fallait avoir un âge légal ou disposer de l’autorisation de l’un des parents, du tuteur, ou de toute autre personne pouvant représenter les époux. Ces informations seront très utiles au généalogiste car cela lui permettra de rechercher dans les tranches d’âge, l’année de naissances des futurs époux. Ci-dessous un récapitulatif des variations de l’âge légal qu’il fallait avoir pour se marier au travers des différentes époques de l’histoire.

Le droit romain :
L’œuvre de Justinien (début du VIème siècle) fixe la majorité au mariage à :
14 ans pour les garçons
12 ans pour les filles

Cependant, les pays de droit écrit l’appliqueront tandis que les pays de droit coutumier, né des coutumes germaniques, continueront à appliquer leur majorité fixée à la puberté des futurs mariés.

 

Dans le monde romain, la majorité ne s’acquerrait que par l’émancipation ou sous condition de puberté, à la mort du père.

Dans les pays de droit coutumier, la majorité n’était jamais acquise pour les filles. Pour les garçons, elle l’était à partir du moment qu’ils étaient en âge de porter des armes.

Plus tard, l’Eglise (souveraine jusqu’au XVIIe siècle) ne considérait quant à elle, pas nécessaire le consentement des parents mêmes pour les mineurs, en vue de la célébration du mariage.

A partir du Concile de Trente, le Droit Canon fixe la majorité en vue du mariage à :
14 ans pour les garçons
12 ans pour les filles

Sous l’Ancien Régime, l’autorisation de se marier est fixé à :
15 ans pour les garçons
13 ans pour les filles

La Révolution considérera que le mariage sera un acte purement civil et demandera de respecter les mêmes âges de l’Ancien

En 1803, le Code Napoléon fixera l’âge au mariage à :
18 ans pour les garçons
15 ans pour les filles

Le Code Canonique de 1883 autorisera les mariages en fixant l’âge des futurs époux à 14 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais en France, il respectera le Code Civil.

Toujours est-il, des dispenses seront parfois accordées, lorsque la future mariée est enceinte ou pour d’autres raisons (familiales, économique, matérielles…)

Autres changements intervenus depuis La Révolution :
1792 : Majorité des hommes à 25 ans et des femmes à 21 ans
1803 : Majorité des hommes et des femmes à 21 ans
1974 : Majorité des hommes et des femmes à 18 ans

 

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 06:43

L’hermine (armenius mus) est un petit mammifère carnassier, de la famille des muselidés, proche de la belette. Sa peau, couverte d’un poil très fin, dont le pelage hivernal est d’un planc pur (seule l’extrémité de la queue est noire) a toujours constitué une fourrure très recherchée.

La fourrure d’hermine, stylisée sur le blason breton, est obtenue en cousant côte à côte plusieurs peaux blanches d’hermines. La blancheur de cette fourrure est rehaussée par les pelletiers en fixant au milieu de chaque peau la petite queue noire de l’animal, soit à l’aide d’une barrette de fixation horizontale, soit par trois points de fil noir, soit par trois épingles dont les têtes étaient posées en trèfles.

La fourrure d’hermine, fort chère (on devait l’importer d’Arménie, d’où son nom), était l’apanage des puissants. En héraldique française, au Moyen Âge, elle fut un temps réservée aux gens de l’église.

 

L’hermine et la Bretagne.

Pierre de Dreux, dit Mauclerc (mauvais clerc pour avoir renoncé à la prêtrise pour le métier des armes), fils puîné de Robert II de Dreux et arrière petit-fils de Louis VI Le Gros, épousa Alix de Bretagne (1203-1221), sœur cadette du Duc Arthur (1201-1203). Il avait pour armoiries celles de son père échiqueté d’or et d’azur, à la bordure de gueules, sur lesquelles il fit brocher une brisure en signe de cadet, un franc quartier d’hermine, à l’époque fourrure des ecclésiastiques.

Il devient Duc de Bretagne en 1213 et a une souvraineté absolue sur l’ensemble du territoire breton. Il va doter la Bretagne, pour la première fois dans son histoire, de ses armoiries hermine plain. Dans L’Héraldique de saint Louis et de ses compagnons, Hervé Pinoteau démontre que la Bretagne et ses Ducs n’avaient pas d’armoiries avant Pierre Mauclerc.

La bannière de Pierre Mauclerc, échiqueté d’or et d’azur, à la bordure de gueules, au franc quartier d’hermine, va flotter sur la Bretagne lors des règnes de ses successeurs Jean Ier, dit Le Roux (1237-1286), Jean II (1286-1305), Arthur II (1305-1312) et le début du règne de Jean III jusqu’en 1316.

En 1251, le Duc Jean Ier avait sur son sceau un écu d’hermine plain, et de même sur un denier de Jean II.

Le Duc Jean III, au plus mal avec sa famille d’origine et voulant en supprimer le souvenir jusque sur ses armoiries, étend la simple brisure qui était le franc quartier d’hermine à toute sa bannière.

C’est donc à Jean III que la Bretagne doit ses armoiries et sa bannière armoriée actuelle : l’hermine plain.

D’après Les drapeaux bretons, des origines à nos jours – Philippe RAULT, Coop Breizh, 2006.

 
Alix de Bretagne
Sceau et contre-scel d'Alix de Bretagne, épouse de Pierre Mauclerc, 1214
Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Dom Morice
Sceau de Jean Ier Le Roux, 1276
Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Dom Morice
Sceau et contre-scel de Jean II, 1289
Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Dom Morice
Les funérailles de Jean III, par Jean FROISSART
enluminure issue de l'ouvrage Chroniques, Paris, France, XVème siècle
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 19:45

La croix Marie Ecobichon érigée en 1921 en souvenir d'une jeune fille (1883-1937) qui, au cours de la cérémonie de son mariage, répondit non à la question du recteur et se fit religieuse.

Elle fut restaurée le 27 juillet 1988 par les habitants du quartier.

Il s'agit peut-être d'Anne-Marie Ecobichon, née à Plœuc le 20 mai 1883, fille de Jean-Marie Ecobichon,  né à Plœuc le 22 février 1852, laboureur et domicilié aux Douves, et de Pélagie Le Ribault, ménagère.

Jean-Marie Ecobichon, fils de Jacques-François Ecobichon,  né à Plœuc le 6 mars 1824, laboureur et domicilié au Guébriend, et de Cécile Turmel, née vers 1825, ménagère.

Jacques-François Ecobichon, fils de Jean Ecobichon, né vers 1797, laboureur et domicilié au Guébriend, et de Françoise Jouan, née vers 1799, ménagère.

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 07:38

 

- 1er juillet 1792, le maire de Hénon et 250 habitants, partisans du clergé insermenté, s’opposèrent au rattachement éventuel de leur paroisse à une paroisse schismatique ;

- 5 août 1793 (18 Thermidor An I), douze députés girondins passèrent à Moncontour et rencontrèrent à la sortie de la Ville Jean-François Le Deist de Botidoux ;

- 30 octobre 1794 (9 Brumaire An III), une bande de Chouans désarma le corps de garde du château de Lorges, occupé par les républicains ;

- 29 décembre 1794 (9 Nivôse An III), Boishardy rencontra le général républicain Humbert sur la lande de Gausson pour échanger avec lui des pourparlers de paix ;

- 1795, Lanfains devient municipalité cantonale jusqu’au 27 octobre 1801, remplaçant ainsi le chef-lieu de Plœuc, réduit à l’état de commune de Plœuc en l’an IV ;

- vers le 30 janvier 1795 (11 Ploviôse An III), cent-cinquante Chouans firent une incursion à La Harmoye, y brûlant les archives, notamment les délibérations et les rôles de contributions ;

- vers le 18 mars 1795 (28 Ventôse An III), le général Hoche arriva à Moncontour, où il séjourna dans l’hôtel Latimier du Clésieux, afin de préparer la pacification ;

- 19 mars 1795 (29 Ventôse An III), rencontre à Moncontour entre Hoche et les chefs Boishardy, Tinténiac et Cormatin ;

- 4 août 1795 (17 Thermidor An III), un détachement de colonne mobile républicaine sévit à  Plœuc en tuant six habitants [une croix fut érigée à cet emplacement en 1879 : croix des Martyrs] ;

- 15 août 1795 (28 Thermidor An III), des jeunes soupçonnés de chouannage furent arrêtés à la sortie de la messe de Plaintel. Trois d’entre eux furent tués en essayant de fuir ; les seize autres furent acquittés le 5 septembre (19 Fructidor An III) par le tribunal criminel du département ;

- 23 octobre 1795 (1er Brumaire An IV), André, maire et curé constitutionnel de Plœuc, fut tué par des soldats républicains ;

- vers le 3 novembre 1795 (12 Brumaire An IV), Yves Jernot, maire de Plœuc, fut tué par les Chouans ;

- 7 marts 1796 (17 Ventôse An IV), la municipalité de Plouguenast dut livrer ses archives aux envoyés de Legris du Val, et démisionna ensuite ;

- 8 avril 1796 (19 Germinal An IV), les Chouans détruisirent la maison commune de Plouguenast et ce qui restait des archives de la municipalité ;

- vers le 12 octobre 1797 (21 Vendémiaire An VI), Guillaume Legris du Val fut arrêté à Moncontour, dans le faubourg Saint Jean, puis emprisonné à Saint Brieuc et condamné à mort. Il sera délivré lors de la prise de Saint Brieuc ;

- 1798, Georgelin, prêtre de Plœuc, fut tué à Plessala par une troupe de révolutionnaires ;

- 17 juin 1798 (29 Prairial An VI), affaire de la Mirlitantouille, à Plémy ;

- 8 juillet 1798 (20 Messidor An VI), exécution de l’abbé Mathurin Cochon, à La Mirlitantouille [une croix fut érigée à cet emplacement] ;

- 28 octobre 1799 (6 Brumaire An VIII), combat de Lorges, après la prise de Saint Brieuc par les Chouans, ils se réfugièrent au château de Lorges d’où ils furent chassés par les troupes républicaines ;

- suite à la nouvelle de la prise de Saint Brieuc, Lalleton, ancien curé constitutionnel et président de la municipalité cantonale de Plouguenast, fit arrêter trois nobles comme otages et les fit mettre en détention au Pontgamp, où il habitait ;

- 18 février 1802 (29 Pluviôse An X), cinq brigands armés furent arrêtés dans une auberge de Saint Carreuc par dix-sept jeunes gens de cette commune ;

- 18 juin 1815, combat de Saint Gilles, en Plaintel, opposa les Chouans aux troupes impériales.

 

 

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 18:30

Bulletin des lois du Royaume de France, 7e série, Tome neuvième, contenant les lois et Ordonnances rendues pendant le second semestre de l’année 1819.

N° 8000. : Ordonnance du Roi qui autorise l’acceptation d’une pièce de terre évaluée 720 francs, et de divers meubles et effets mobiliers, légués par la Dame Carro, veuve du Sieur Therin, aux pauvres de Plœuc, département des Côtes-du-Nord. (Paris, 20 Octobre 1819.)

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 18:29

Bulletin des Sciences Agricoles et Économiques – M. J. JUNG, Paris 1829.

Comice de Plœuc. Ce comice, annexe de la société de Saint-Brieuc, est bormé par une association de soixante cultivateurs qui se réunissaient deux fois l’an sous la présidence de Baron du Taya. Déjà, à l’aide des encouragements donnés aux propriétaires de beaux élèves et au moyen de taureaux étrangers, le canton peut se flatter d’être en possession d’une éspèce bovine qui, à des formes régulières, joint la douceur, la force et est de plus facile à engraisser. Tout en s’occupant de l’amélioration de l’espèce bovine, le Comice a songé à lui ménager une nourriture abondante en toutes saisons. Il a reconnu que la culture du trèfle rouge de Hollande convient au canton ; au contraire, il n’a pas favorablement accueilli le ray-grass, plate dure, qu’il ne regarde pas comme très nourrissant. Il n’en est pas de même du turneps, qui a été fort gouté, du colza, qui est très bien venu en pleine terre, et du rutabaga, qui est devenu très gros. Le président a proposé desubstituer à la culture de 3 ans l’assolement de 4 ans, qu’il propose d’établir ainsi : 1ère année, moitié du terrain en sarrasin, moitié en pommes de terre ou navets ; 2ème année, avoine avec trèfle ; 3ème année, trèfle, deux coupes et tourner la terre en septembre, pour y mettre le froment en octobre ; 4ème, froment. M. du Taya présente encore un mode proposé par M. Loncle de la Braize et que voici : 1ère année, sarrasin ; 2ème, seigle avec froment ; 3ème, pommes de terre ou navets ; 4ème, avoine avec trèfle. M. du Taya a obtenu de beaux résultats de son assolement. La culture du lin s’est répandue dans les environs, grâce aux premiers essais du desservant de Lanfais. Le défrichement de landes étant une des opérations que le Comice avait principalement en vue, il fit fabriquer divers instruments aratoires, entr’autres des charrues exécutées sur le modèle de celle que M. du Taya emploie pour le défrichement des landes les plus ingrates du canton, et des herses semblables à celles de M. Trochu. Le président enseigna au Comice le moyen d’opérer d’une manière économique le défrichement de ces terrains rebelles ; 153 hectares ont été ainsi défrichés. En 1824 et 1825, plus de 20,000 pins de Riga ont été plantés par M. du Taya, et plus de 100 hectares de forêt ont été ensemencés de hêtres, chênes, châtaigners, bouleaux, frênes et arbres verts.

 

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 13:22

Les Martyrs de la Foi pendant la révolution française ou Martyrologie des pontifes, prêtres, religieux, religieuses, laïcs de l'un et l'autre sexe, qui périrent alors pour la Foi - M. L'abbé Aimé GUILLON, Paris, MDCCCXXI

 

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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 19:24
Le 17 juin 1798 eut lieu à Plémy l'affaire de la Mirlitantouille, à l'actuel carrefour de La Tantouille (croisement des routes de Moncontour à Loudéac et de Plémy à Plessala). Audit carrefour se trouvait une auberge, la maison decorrespondance des Chouans.
Une embuscade y fut tendue par des Chouans déguisés en Bleus à des Bleus déguisés en Chouans.
Les Chouans étaient commandés par Pierre Duviquet, dit Constant, ancien lieutenant des armées de la République ; les Bleus avaient à leur tête le chef de bataillon L'Honoré.
Huit soldats Bleus furent tués et L'Honoré fut blessé et pris.
Les Chouans offrirent de l'échanger contre Duviquet, fit prisonnier un peu plus tard, mais cette proposition ne fut pas  acceptée et les deux chefs furent exécutés.
La Mirlitantouille, épisodes de la Chouannerie bretonne - G. LENOTRE, 1925.

Le 8 juillet 1798, à la Tantouille, où s'élève aujourd'hui une croix, fut exécuté l'abbé Mathurin Cochon, arrêté à la Trinité-Porhoët et fusillé par le détachement républicain qui était chargé de le conduire à Saint  Brieuc.


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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 19:54

Histoire de Bretagne, avec les chroniques des maisons de Vitré, et de Laval par Pierre Le Baud, chantre et chanoine de l'eglise collegiale de Nostre-Dame de Laval, tresorier de la Magdelene de Vitré, conseiller & aumosnier d'Anne de Bretagne reine de France. Ensemble quelques autres traictez servans à la mesme histoire. Et un recueil armorial contenant par ordre alphabetique les armes & blazons de plusieurs anciennes maisons de Bretagne. Comme aussi le nombre des duchez, principautez, marquisats, & comtez de cette province. Le tout nouvellement mis en lumiere, tiré de la bibliotheque de monseigneur le marquis de Molac, & à luy dedié: par le sieur d'Hozier, gentil-homme ordinaire de la Maison du roy, & chevalier de l'ordre de sainct Michel – Pierre Le BAUD, Paris, M. DC. XXXVIII

Anchises en Scicille sa vie termina
Mes Æneas ses voilles vers Lybie tourna ;
Où il trouva Dido la Royne, noble & sage ;
Qui illec notamment avoit fundé Cartage.

Æneas qui pour plaire au voloir de ses Dieux,
Se party de Cartaige esperant trouver mieulx ;
Apres avoir des vens souffert le forcennaige ;
Vint du du pays d’Italie aborder au rivage.

Latin qui en Laurence la cité residoit ;
Et qui d’Italie le Regne possidoit,
A Æneas donna sa fille en mariage,
Et apres son deceix son regne à heritage.

Contre Æneas Turnus tous ses effors assemble,
Et apres mains estours furent d’accort ensemble ;
De seul à seul combattre à ung terme precis ;
Mais en fin fut Turnus par Æneas occis.

Au tiers an ensuivant Æneas trespassa,
Et sa femme Lavime grosse d’un fils laissa,
Qui oi nom Postumus, & de luy descendirent
Remus & Romulus, qui Rome construisirent.

Sur le fleuve du Tybre fist Ascamus fermer
Une noble cité, qu’il fist Albe nommer ;
Il engendra deux fils, dont l’ung fut Silvius
Par son nom appelé, & l’autre Julius.

Silvius en sa femme qui fut de grant valeur,
Engendra ung beau fils : mais pour la grant doleur
Que la Damme souffry à son enfentement,
Mourir il luy convint tres-doloreusement.

Iceluy jouvenceau qui fut Brutus nommé,
En force & proesse vaillamment renommé ;
Ung jour à la forest alla aux cerfs chacer,
Où il occist son pere evidant ung cerf blecer.

Pourquoy il luy convint Italie uvider,
Et pour seurté aller en Grece resider :
Et là trouva grant nombre du Troyennais lignaige,
Que le Roy Pandrasus detenoit en servaige.

D’iceulx gens exillez soy accointa Brutus,
Avec d’un jouvenceau nommé Assaracus,
Et contre Pandrasus si dure guerre emprint,
Qu’il occist les Gregeois, & leur Roy mesme print.

Pandrasus pour soy mesme de la mort delivrer,
Trois cens vingt-cinq nefs fist à Brutus livrer,
Et Ynoge sa fille à femme luy donna,
Et ses riches thresors tous luy habandonna.

A tant Brutus se nefs fist departir de Grece,
Et vint descendre en l’Isle appellee Loëgece,
Où il trouva Diane la Nymphe de renom,
Qui luy dist que habiter allast en Albion.

Vers Albion Brutus sa voye a adrecé :
Mais en nageant pyrates l’ont moult fort opprecé,
Les perilleux destrois de Marros, de Salines,
Il tout ce esvada pour cautes disciplines,

Dedans la mer d’Espaigne vinrent les nefs Brutus,
Et illecques trouverent le Duc Corineus,
Et quatre nascions des exillez de Troye,
Qui avecques Brutus se midrent à la voye.

Ces deux Ducs & leurs gens ensemble tant nagerent,
Qu’à la bouche de laire leurs vaisseaux arriverent,
Et des contrees prochaines firent les prois cuillir,
Pour quoy les Roys de Gaule les vindrent assaillir.

Les Gaulois aux Troyeans maints durs estours livrerent ;
Mais desconfis ils furent, & fuite tournerent,
Et apres de leurs gent tres-grant occision,
Brutus tourna ses voilles vers l’isle Albion.

Pource qu’au lieu où furent les Gaulois desconfis,
Fut le vaillant Turnus cousin de Brutus occis,
Qui sur le bord de laire fut mis en sepulture ;
Luy fut de nom Tours, qui encores dure.

Quand les nefs de Brutus au port d’Albion furent,
Les forts jeans de l’islecelle part accoururent ;
Et avec les jeans bataille commencerent :
Mais en fin les Troyeans ceux jeans opprimerent.

Adoncques les Troyeanspar l’isle s’espandirent,
Et leurs deux Roys entr’eux la contree partirent :
Brutus sa porcion fist Bretagne nommer,
Et Corinee la sienne Cornoüaille clamer.

Quant Brut ot en Bretagne vingt-quatre ans regné,
Et ses pays & subgitz sagment gouverné,
Et fondé Troye neusve sur sur layuë de Thamise,
Le fist la mort finer ainsi que c’est sa guise.

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