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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 13:22
les faiseurs de cordes
les oeuvres d'art
les scieurs de long
sous un regard plus qu'attentif
et le maréchal ferrant
tout était là pour la réussite de la
Fête du cheval breton et vieux métiers du bois

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 13:10
A la fin du pardon célébré par le Père Guillemin, les musiciens ont accuelli
le défilé de chevaux.
suivi d'une présentation des juments et poulains
La journée fut animée par l'Association
Amitié Passion Cheval Breton,
qui a organisé des petites promenades pour les enfants et tours en calèche
en direction du Chatel où Jean les attentait avec ses pains tout juste sortis du four
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 05:00


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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 12:45

Programme de la Saint-Laurent le dimanche 10 août 2008 : Entrée gratuite
Fête du cheval breton et vieux métiers du bois

8h00 : départ rando-cyclo « l’échappée de Saint Laurent »
10h30 : messe à la chapelle
à partir de 11h00 tir à la carabine toute la journée
11h30 : animations et arrivée « cyclo » avec 5 tours de circuit autour de Saint Laurent
12h00 : Défilé de chevaux
14h30 : Association « Amitié Passion Cheval Breton »
- Présentation des définitions des deux modèles de chevaux bretons : le trait et le postier, avec une présentation en mains d’animaux d’âges différents.
15h30 : Animation avec les chevaux de trait montés.
16h00 : Travail du bois à l’ancienne : scieurs de long, menuiseries, etc…
16h15 : Concours de bûcherons.
17h00 : Maréchal ferrant.
17h30 : Présentation en bande.
18h00 : Faiseurs de corde
18h30 : Défilé de vieux tracteurs
19h00 : Apéritif.
20h30 : Repas, grillades et bal.
Repas (11€, enfant 7€, boisson non comprise) : entrée/buffet, grillades de porc, frites, fromage, dessert et café.

Programme animations attractives, distrayantes et variées tout au long de l’après-midi :
- présence d’une poulinière et de son poulain, accompagnés en permanence d’un membre de l’association pour permettre aux jeunes et au moins jeunes, de caresser les animaux et de découvrir le cheval (morphologie, alimentation).
- en permanence, deux chevaux à la disposition des enfants pour une « petite » ballade et l’indispensable photo des parents.
- ballade en calèche.
- exposition de vieux tracteurs.
- vente de pains cuits au four à bois.

Concours de tir : carabine 5,5mm, 4 balles : 1,50 Euros.
Toute la journée à parti de 11h00.
1er prix : un trophée + un coffret de 3 bouteilles de vin.
2ème prix : une coupe + un coffret de 3 bouteilles de vin.
3ème prix : un coffret de 2 bouteilles de vin.
et de nombreux autres lots. 
Une coupe + 10€ au meilleur tireur de moins de 16 ans.
Concours féminin
1er prix : une coupe + 10€
2ème prix : 8€

 

Remise en marche du four du Chatel pour la fête de Saint Laurent
C’est au four du Chatel, qu’Alain Roullé vous convie à venir voir la cuisson du pain de la fête de Saint Laurent. Deux fournées de pain sont prévues à partir de 10h00 puis deux autres fournées à partir de 14h30. Les pains seront mis en vente directement sur place, à la sortie du four.
Alain Roullé vous invite non seulement à venir voir (et sentir), mais aussi se fera un plaisir de vous présenter ce métier de tradition, son four en pierre, et répondra à vos questions.
De gauche à droite : Alain Roullé, Jean Hellio et Jean-Baptiste Gouédard
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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 07:51

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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 08:34



Autres pages : 12 et 4 

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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 08:07
1488, Annus horribilis ou l'année où la Bretagne a été envahie et conquis

PARIS — L'année 1488 restera à jamais l'année horrible de l'histoire de la Bretagne. Cette année-là, par le fait de l'invasion militaire française, et de la guerre injuste faite par la France à notre pays, la Bretagne perd son Honneur, sa Liberté, sa Dignité.

Pour ce Pays prospère, respecté, puissant, c'est le début d'un lent déclin, qui se poursuit aujourd'hui, et que l'Europe, et les progrès du droit international, doivent permettre aux Bretons de mettre un terme, si toutefois ils sortent de l'attitude servile qui a été la leur pendant plusieurs siècles, et si enfin leurs élites se donnent les moyens, de faire cesser l'humiliation qui nous a été infligée par nos voisins.

Le misérable débat, minable en tous points, qui s'est déroulé devant le Parlement des Français - durant lequel, un certain nombre de Bretons se sont déshonorés - nous oblige à aller plus loin dans notre démarche.

Les fautes graves finissent par être connues. L'histoire de l'invasion militaire et de l'asservissement de la Bretagne par la France a maintes fois été écrite, d'une manière d'ailleurs excellente. Je n'ai donc aucun révélation à apporter sur les faits eux-mêmes.

Mais j'en ai une à faire, des plus intéressantes, dans le contexte de soumission dans lequel se sont complus les historiens officiels, tant Français (ceux-là, on est porté à les excuser : il est compréhensible que leur interprétation des événements soit en faveur de leur pays), que Bretons, qui ont courbé l'échine,ce que certains continuent à faire, ce qui n'est pas pardonnable.

La guerre de 1488 comme celle de 1491 sont des guerres d'invasion, des guerres injustes, visant à s'emparer de l'une des principautés les plus riches de l'Europe, de “la plus belle Duché de la Chrétienté” comme la désignent les chroniqueurs de l'époque, d'une manière unanime, d'un État strictement indépendant, jouissant, tant au plan international qu'au au plan interne, de tous les attributs de la Souveraineté, en aucun cas d'un “vassal” rebelle que l'on peut mettre au pas, ce qui a été la version “officielle” jusqu'à ces dernières années.

J'ai souligné, il y a peu, ayant remis en place maintenant les principaux jalons de notre histoire nationale, que je m'efforcerai de citer les sources beaucoup plus souvent. Maintenant qu'il est à peu près généralement admis et reconnu que le prétendu “Traité ” de 1532, était un très grossier artifice pseudo-juridique [1] et [2], que la Nation bretonne est infiniment plus antique que la Nation française [3], que notre langue est noble et vénérable, que tous savent que la langue française n'est rien d'autre qu'un patois qui a mieux réussi que les autres (quelle gifle, mes amis ! ! ! !), il est question de citer les références précises des faits que je relate, et surtout de citer les textes, préalablement traduits en français moderne, auxquels je me réfère.

Il est vrai - comme j'ai pu le lire récemment - que ma démarche personnelle est celle des Bretons d'aujourd'hui : elle entre dans le cadre d'un projet politique : la réappropriation par la Bretagne de sa Dignité et de sa Liberté, dans le cadre strict et rigoureux du Droit international et des principes généraux du droit. Mais, s'agissant de mes recherches historiques, elles sont le fait d'un universitaire particulièrement rigoureux, qui ne se permet pas la moindre inexactitude, sachant qu'une telle manière de procéder, même limitée à quelques détails, détruirait La totalité de l'édifice.

Quoiqu'ayant pour le Peuple français le plus grand respect et la plus grande amitié, je ne ferai, quant à la vérité, aucune sorte de concession à la France. Il est indigne de tricher avec la vérité, surtout lorsque cette attitude a pour but de ménager ses pauvres intérêts personnels : je n'ai aucun intérêt personnel à défendre, je pense que cela est admis.

 


La sale guerre de 1488

La présente chronique, volontairement brève, n'a nullement pour but de réécrire l'affrontement sanglant de la Bretagne et de la France en 1488. J'ai observé, dans les différents articles et chroniques que j'ai publiés, qu'il y a, spécialement chez les jeunes Bretons, une sorte “d'appétence”- bien davantage même : une violente aspiration, une sorte de fureur - à connaître la vérité, qui leur a été cachée jusqu'à présent. La chape de plomb a été si solidement maintenue sur le pays depuis son annexion que plus de huit Bretons sur dix ignorent que la Bretagne a été annexée, et qu'elle n'a été “conjointe” à la France que par la force, la violence, le mensonge, la destruction de sa culture, le conditionnement mental (que beaucoup d'auteurs désignent maintenant sous sa véritable appellation:le lavage des cerveaux.

De même, la séparation “administrative” de la Bretagne est considérée - à l'égal du mur de Berlin, abattu en 1989 - comme « le mur de la honte » dressé par le maréchal Pétain en 1941. Il faut maintenant le briser avec fermeté comme étant le symbole de notre servitude, et des intentions maléfiques de la France qui s'acharne à vouloir maintenir cette partition, croyant qu'elle deviendra définitive, à son bénéfice.


Pour qui souhaite connaître la vérité sur ce qu'on peut appeler « une sale histoire », il n'est que de se reporter aux excellents ouvrages qui ont été écrits sur la matière. Citons les principaux :

— Morice, dom Hyacinthe : « Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne », Paris, 1746, tome III.
Une masse impressionnante de documents, recopiés dans les archives et imprimés. C'est l'ouvrage de base indispensable, quoique des documents précieux aient été découverts depuis son impression.

— Pélicier Paul : « Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu, 1483-1491 », Chartres, 1882 ; Genève, réédition, 1970, 315 pages).
Remarquablement documenté, probablement la meilleure étude publiée sur le sujet.

« Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis II de la Trémoille, pendant la guerre de Bretagne de 1488 », Genève, Mégariotis Reprints, 1978, réimpression de l'édition de Paris de 1875, 284 pages.
Cet ensemble précieux de lettres permet de suivre la guerre d'invasion presqu'au jour le jour, et fournit des clés indispensables pour en comprendre le but - la conquête - et la duplicité des Français, qui tentent de justifier la guerre par une agression du Duc contre la France, lui qui ne fait que se défendre.

— Alain Bouchard :« Grandes croniques de Bretaigne », réédition de Nantes, 1886.
Ce témoignage d'un contemporain des faits, historien scrupuleux, qui a eu accès aux archives ducales à la demande d'Anne de Bretagne, est plus que précieux, malgré l'absence totale de “preuves” : il ne reproduit que très peu de documents authentiques. Juriste, Bouchard fournit des renseignements indispensables (pour qui sait les comprendre), sur la nature des relations de la Bretagne et de la France : deux puissances souveraines, dont l'une, puissante, tente depuis des siècles d'assujettir l'autre, et finit par y parvenir.

— Arthur Le Moyne de La Borderie : « Histoire de Bretagne », tome 4, Rennes, 1906 ; Spézet, réédition de 1998.
Le meilleur ouvrage sur l'histoire de la période, malgré ses insuffisances, et les découvertes fondamentales effectuées depuis sa parution.

— Yvonne Labande-Mailfert : « Charles VIII », Paris, Fayard, 1986.
Magistral.

— Yvonne Labande-Mailfert : « Le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Érasme Brasca », in Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, tome LV, 1978, pages 17 à 42.
Étude magistrale, strictement indispensable.

— Jean Kerhervé : « L'État breton », 2 volumes, Paris, éditions Maloine, 1987.
Étude très fouillée sur les institutions et sur les ressources financières du Duché souverain au XVe siècle. Les finances bretonnes sont celles d'un État moderne, en aucun cas d'une Principauté arriérée. Cet ouvrage confirme la prospérité financière du Duché, et le savoir-faire des hommes de finances bretons. Sur ce terrain, la légende d'un pays prétendument en retard vole en éclats.

— Dominique Le Page et Michel Nassiet : « L'Union de la Bretagne et de la France », Morlaix, 2003.
Ouvrage excellent, parfaitement documenté au plan historique. Malheureusement les auteurs, n'étant pas juristes, commettent plusieurs erreurs dans l'interprétation juridique des textes.

— Dominique Le Page : « Finances et politique en Bretagne au début des temps modernes, 1491-1547 », Paris, 1997.
Étude très fouillée sur les “mécanismes” de “l'intégration” machiavélique (en fait, la digestion, la phagocytose) du Duché souverain par le royaume de France. On regrette que l'élimination systématique des héritiers légitimes de la Couronne de Bretagne - Renée de France entre autres - n'ait pas été traitée avec davantage de détails. Il est vrai que ce n'est pas le but de l'ouvrage. Cette étude fait partie de mes notes manuscrites ; j'ignore si elles seront ou non publiées.

— Pocquet du Haut-Jussé (B.-A.) : « François II, duc de Bretagne et l'Angleterre », Paris, 1920.
Indispensable, mais confus, sans lignes directrices claires.

— Chombart de Lauwe, « Anne de Beaujeu », Taillandier, Paris, 1980. Excellent.


Ayant constaté que ce sont les documents authentiques, traduits en français moderne - pour les rendre compréhensibles - qui suscitent le plus d'intérêt chez les jeunes Bretons, comme étant des preuves irréfutables, ou peu s'en faut, susceptibles de donner une assise solide à leur recherche d'identité, je m'efforcerai désormais d'en citer de plus nombreux, et de tenter de constituer une sorte d'anthologie, ce qui aura le mérite, par ailleurs, d'empêcher ceux que je nomme les “Hystoriens” de la Bretagne, de falsifier l'interprétation des faits plus avant. (Je pense, notamment, à une « biographie » d' Anne de Bretagne, récemment rééditée, pamphlet virulent et truffé d'âneries quant à la véritable personnalité de la duchesse, ouvrage qu'on aurait honte d'avoir écrit). A la lecture de ces références et de ces documents, l'envie leur viendra d'en savoir plus, afin de se reconstruire, et de reconstruire le pays sur des bases saines, entreprise difficile dont ils ont entièrement la charge désormais, et que personne ne pourra faire à leur place.


Le crime de préméditation.

L'invasion de la Bretagne par la France en 1498 a été préméditée, et a été programmée plusieurs années avant qu'elle n'intervienne, bien avant la fuite des nobles français de haut rang qui ont demandé asile au duc François II, père d'Anne de Bretagne. L'asile accordé à ces Hauts personnages n'a jamais été la « cause » de l'invasion de la Bretagne, mais a constitué « LE » prétexte que la France attendait depuis longtemps.

On connait la thèse “officielle”, celle qui fut imaginée par la France pour justifier une guerre, interdite par le droit international et les principes moraux de l'époque, et qui continue à être utilisée par certains ignorants - comme on a pu le lire récemment encore dans certains sites internet : en 1488, l'héritier du trône de France, Louis d'Orléans, cousin et beau-frère du roi régnant en France, pays limitrophe mais étranger (Charles VIII, fils de Louis XI, décédé en 1483), mari de la fille de Louis XI (Jeanne de France), ayant fui en Bretagne pour mettre sa vie à l'abri de sa belle sœur, la redoutable Anne de Beaujeu, “régente” du royaume, entrainant avec lui quelques autres seigneurs, le roi Charles VIII ne pouvait que les poursuivre et les extraire de force du Pays Souverain qui leur avait donné asile, en prétextant - fait ridicule - que ce pays était vassal du roi de France, désobéissait à ses “devoirs féodaux”, et que les quelques réfugiés, venus sans troupes et sans armée, mettaient le royaume en péril !

Cette thèse est strictement fausse. L'histoire des tentatives de conquête et d'asservissement de la principauté de Bretagne - les petites principautés d'abord, le royaume ensuite, le Duché enfin - est la substance même des relations de la Bretagne et des royaumes des Francs, puis de la France.

Il est difficile, dans cette longue histoire, d'identifier avec certitude une seule période où les deux Pays ont été unis par des liens d'amitié. Ils ont été alliés souvent, ils se sont détestés toujours, plus encore aujourd'hui, après la destruction quasi totale de la langue nationale des Bretons, de leur culture, les discriminations et des humiliations de toutes natures qu'ils ont subies, dont la dernière - aux conséquences incalculables - a consisté en la volonté affirmée de la France de néantiser la langue, par la volonté affichée d'empêcher, par des obstacles de toutes natures, de pérenniser son enseignement, alors même qu'il est devenu l'un des symboles les plus forts de l'Identité bretonne.

1 — Les Français mentent d'une façon grossière lorsqu'ils prétendent que l'invasion de la Bretagne, en 1488, est motivée par le fait que l'asile donné aux nobles français par le duc François II est la cause du déferlement des armées françaises sur la principauté.

Nous avons dit ailleurs que, contrairement à ce que croient beaucoup de lecteurs, il existe, au Moyen Âge, un droit international, en particulier, depuis longtemps, des conditions en principe rigoureuses pour qu'une guerre puisse être déclenchée. Toute guerre qui ne se conforme pas à ces principes est qualifiée d'« injuste ».

La théorie de la guerre juste

La théorie de la guerre juste (1) n'est pas - comme le croient certains - une théorie récente ou formalisée tardivement mais, au contraire, une idée très ancienne de l'humanité civilisée. Ce n'est, en aucun cas, un concept inventé par le pape Jean Paul II pour condamner les Bush père et fils d'avoir donné ordre aux armées américaines d'envahir l'Irak, en 1991 et en 2003, à seule fin de s'emparer des richesses pétrolières de ce pays, en violation manifeste du Droit international.

Sans vouloir en faire remonter l'origine au Code d'Hammourabi, qui condamne la violence exercée par le fort sur le faible (2), elle est déjà évoquée par Cicéron. On admet qu'elle a été codifiée par Saint Augustin (3). De nombreux théoriciens se sont préoccupés, après lui, d'en définir les contours, notamment Vitoria, Suarez, Saint Thomas d'Aquin, Grotius…

Plus près de nous, des auteurs comme Holmes Robert L., Michael Walzer (Just and injust War, 1977), Bertrand Lemennicier (La notion de guerre juste, Le Québec libre, 12 avril 2003), ont repris cette théorie, et ont tenté de la compléter, notamment sur le point de savoir si une guerre “préventive” peut prétendre être qualifiée de “juste”, ou si elle est injuste par nature.

Au moment où se préparent les invasions de 1488 et de 1491, les théologiens et les juristes savent parfaitement ce qu'est une guerre injuste. Nous allons voir que la connaissance qu'en ont les lettrés et les clercs du temps - en particulier les proches conseillers des princes -, est telle, que ce sont ces considérations de morale et de droit international qui, en plein Conseil royal, ont abouti, la Bretagne écrasée et détruite par les Français en 1488, à bénéficier d'un “sursis” de deux ans, jusqu'au coup fatal de 1491.

(Incidemment, on pourra lire un excellent chapitre de synthèse dans Philippe Contamine, professeur émérite d'histoire médiévale à la Sorbonne, sur les théories relatives à la guerre injuste: La guerre au moyen age, Paris, sixième édition, janvier 2003, pages 420 à 432, et 449 à 459).

La lecture des écrits de Saint Augustin permet d'affirmer que la théorie de la guerre juste est presque complète sous sa plume. Les auteurs très nombreux qui écrivent après lui ne font guère que préciser ou développer certains points. À partir du 14 ème siècle, l'édifice doctrinal mis en place par Augustin ne s'enrichit plus guère que de détails.


(1) Une guerre est dite juste lorsqu'elle remplit les conditions ci-après :

1 - Elle ne peut être déclarée que par l'autorité légitime, c'est-à-dire le Prince, celui qui détient tous les attributs de la souveraineté.

Les auteurs - presque toujours des clercs - n'ont pas tenté d'interdire la guerre. Celle-ci, disent-ils, est dans tous les cas un mal en soi, par les malheurs qu'elle engendre. Mais elle est parfois nécessaire, ne serait-ce que pour se défendre d'une invasion injuste.

Du moins doit-on en limiter l'usage le plus possible. La première restriction est d'en interdire l'usage aux particuliers. Quiconque dispose d'une armée - parce qu'il a les moyens financiers de lever des soldats et de les payer - n'est pas autorisé à faire la guerre pour s'approprier les biens et territoires d'autrui ; il peut seulement mettre ses troupes au service d'un souverain légitime....


À suivre :
Dans les articles suivants seront traités les procédés machiavéliques par lesquels la France va accuser le duc François II de faire la guerre au royaume, en conséquence, d'envahir ses États, de les mettre à feu et à sang, de détruire ses armées en juillet 1488 à Saint-Aubin-du-Cormier, et, fait ignoble, de contraindre ce malheureux prince, lui qui s'est défendu, à reconnaitre par le Traité de Sablé, qui le met à genoux, que c'est lui l'agresseur !
Sera exposé en détail le contenu d'une pièce capitale : le mémoire de l'invasion, rédigé par les conseillers d'Anne de Beaujeu trois années avant la guerre.

Louis MELENNEC

Louis Melennec est Docteur en droit et en médecine, Diplômé d'études approfondies d'histoire, Diplômé d'études supérieures de droit public, de droit privé, de droit pénal, Ancien chargé de cours des facultés de droit et de médecine, Ex Consultant près le Médiateur de la République Française, Ancien élève de la Sorbonne et de l'Ecole des Chartes de Paris.
Site  et blog de Louis Mélennec

Extrait de : Agence Bretagne Presse
Article publié avec l'aimable autorisation de l'auteur

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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 07:59
Le 28 juillet 1488, l'armée du Duc de Bretagne se présente désorganisée face à celle du roi de France ; elle rassemble :
6000 à 7000 gentilhommes et francs-archers bretons ;
2500 Gascons et Béarnais, débarqués à Quimper, accompagnés par 1000 Aragonais ;
700 à 800 lansquenets allemands, reliefs de la petite armée de Maximilien d'Autriche ;
300 Anglais environ, survivants de l'embuscade de Dinan ; les gentilhommes accompagnant les princes français en exil, pour un total de 10 500 à 11 500 hommes.
À cette composition hétéroclite, s'ajoute un commandement disparate, dont font partie le maréchal des Rieux, adversaire du duc de Bretagne en 1487, et les princes français.
L'artillerie bretonne comprend environ 700 pièces de toutes qualités à la fin du XVe siècle, y compris les pièces de places fortes et les pièces dépassées ; sur le champ de bataille, elle se révèle inférieure à son homologue.

Cette armée affronte l’armée royale française forte de 15 000 hommes dont 5000 mercenaires suisses, et quelques centaines d'Italiens, commandée par Louis II de la Trémoüille. Parmi les chevaliers de l'armée française, se trouvent quelques nobles bretons, dont le vicomte de Rohan. L'artillerie royale était la plus puissante d'Europe à l'époque.

Rieux fait revêtir à 1000 Bretons le hoqueton orné d'une croix rouge des archers anglais.
L'aile gauche et avant-garde de l'armée ducale est commandée par le maréchal des Rieux ; le centre est emmené par Alain d'Albret, avec l'artillerie à l'arrière (sur le flanc droit pendant la bataille) et la cavalerie.

Les Français arrivent sur le champ de bataille par petits groupes dispersés, avec à l'avant-garde Adrien de l'Hospital, le corps principal dirigé par La Trémoüille, et l'arrière-garde par le maréchal de Baudricourt.
La bataille débute par un échange d'artillerie, qui entame les forces de part et d'autre.

Les Bretons hésitent, mais ne chargent pas et attendent que les troupes françaises se mettent en ordre. Les Bretons chargent alors le flanc droit de l'armée royale et réussissent à en enfoncer assez fortement les rangs.
Mais au milieu de la bataille, une faille se crée dans le front breton : soit due à la désorganisation, soit au capitaine Bhler, commandant les lansquenets, qui ne réussit pas à contenir la débandade de ses mercenaires, elle est aussitôt exploitée par l'artillerie française et une charge de la cavalerie italienne emmenée par Jacomo Galeotta.
Au cours de la bataille qui a duré quatre heures, 6000 Bretons et alliés restent sur la lande de Saint Aubin du Cormier contre 1500 dans le camp français.

Conséquences
François II doit accepter le traité du Verger, signé le 19 août 1488. Le duc s'engageait à éloigner du duché les princes et tous les étrangers qui s'étaient mêlés de la guerre contre le roi de France ; il ne marierait pas ses filles sans consulter le roi de France ; Saint-Malo, Fougères, Dinan et Saint-Aubin sont remises en garantie au roi dont les droits sur la succession ducale sont réservés pour le cas où le duc décèderait sans enfant mâle.

Les rois de France utilisent ce traité pour contraindre Anne de Bretagne à se marier avec Charles VIII, puis avec Louis XII.
La bataille de Saint Aubin du Cormier met un coup d'arrêt à la révolte des princes : Louis d'Orléans, futur Louis XII, et le prince d'Orange sont capturés.
Alain d'Albret et le sire des Rieux réussissent à s'échapper et jouent par la suite un rôle important dans le conflit qui a lieu en Bretagne. En effet, malgré cette victoire, et le traité du Verger, dès la fin 1488, la guerre reprend pour encore trois ans, jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne.

Extrait de :
Les batailles de France.

La Bretagne historique est une vieille nation. La France de 1789 est une anti-nation. le massacre de Saint Aubin du Cormier doit être proclamé deuil national. (blog de Louis Mélennec)
La défaite militaire de Saint-Aubin-du-Cormier ruine la cause de l'indépendance bretonne (site : Agence Bretagne Presse)
Deux cérémonies du souvenir à Saint-Aubin-du-Cormier dimanche dernier (site : Agence Bretagne Presse)
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 13:59

Tout d'abord, même si ses dimensions [longueur : 176 cm ; largueur : 39 cm au centre et 38 cm aux extrémités ; hauteur : 27 cm] pourraient concorder avec un couvercle de sarcophage, une dalle funéraire ou autre plate-tombe, je suis à peu près certain qu'il ne s'agit pas là d'un monument funéraire, quelque soit son âge, du haut Moyen Âge aux Temps Modernes inclus. En effet, je connais bien l'ensemble de ces époques, la plus ancienne pour y avoir passé pas mal de temps et avoir participé peu ou prou aux travaux d'une équipe britannique dirigée par Wendy Davies et consacrée à l'épigraphie de cette période en Bretagne: votre pierre ne ressemble à aucun des monuments connus. Pour le Moyen Âge central, la conclusion est la même, à la fois par qu'elle ne rappelle en rien le décor des quelques couvercles de sarcophages répertoriés; de même, l'ouvrage de Yves Copy sur les gisants hauts-bretons ne montre aucune ressemblance avec elle. Pour des périodes plus récentes, entre 1500 et 1800, il se trouve que je travaille avec deux camarades au recensement et à l'étude des dalles funéraires en Ille-et-Vilaine (ce qui ne nous empêche pas de lorgner vers nos voisins, bretons, normands ou poitevins). Dans l'état actuel de nos recherches, environ 600 dalles sont passées sous nos yeux, mais rien ne rappelle le type de décor employé à Plémy. Je pense donc que l'hypothèse funéraire doit être écartée.

Il me semble qu'il faudrait plutôt regarder du côté du vocabulaire ornemental employé à la fois dans l'architecture et dans le mobilier, peut-être même dans le costume ou les menus objets de la vie quotidienne. Bien que n'étant pas spécialiste de ces sujets pour les périodes modernes, j'ai tout de même l'impression que votre pierre pourrait avantageusement être comparée à des éléments de coffres du XVIe ou XVIIe siècle, dans lesquels abondent des motifs proches de ceux de Saint-Laurent, avec ces sortes de "feuilles de fougères", "épis" ou "arêtes de poisson". Les maisons à pans de bois, en particulier leurs sablières, montrent probablement ce type d'ornementation géométrique, de même que les constructions en pierre; je conclurai en soupçonnant que votre pierre était un élément d'architecture, peut-être un linteau de porte ou de fenêtre, et qu'elle date des XVIe-XVIIe siècles.

Le fait qu'il y ait au moins une tête sur la pierre de Saint-Laurent de Plémy me conforte quant à son usage profane, car je ne connais qu'un seul exemple, sur environ 600 dalles funéraires examinées en Ille-et-Vilaine, où se rencontrent deux têtes (à Romazy, canton de Saint-Aubin-d'Aubigné : dalle datée probablement de 1630).

Philippe GUIGON, 3 août 2008

 

Philippe GUIGON, auteur de :
- Architecture pré-romane en Bretagne, Institut Culturel de Bretagne, 1993.
- Fortifications du Haut Moyen-Age, Institut Culturel de Bretagne, 1997.
- Les églises du haut Moyen âge en Bretagne (2 Tomes), Centre Régional d’Archéologie d'Alet, 1998

Chapelle Saint Laurent

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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 08:38

I. Messire Sylvestre Ier de La Feuillée, écuyer, seigneur dudit lieu en Goven, cité en 1255 dans un accord entre le vicomte de Rohan et le Sénéchal, père de :

 

II. Messire Thibaut Ier de La Feuillée, sécuyer, eigneur dudit lieu, cité en 1288 dans un accord entre les vicomtes de Rohan et de Léon, et dans l’inventaire des biens de feu le Duc de Bretagne Jean II, scella en 1312 le prisage d’une succession, donna quittance au vicomte de Rohanen 1316, père de :

 

III. Messire Sylvestre II de La Feuillée, écuyer, seigneur dudit lieu, cité lors d’un jugement arbitral de Thibaut, seigneur de Rochefort, dans un différent qui l’opposait au vicomte de Rohan concernant l’usage de la forêt de Loudéac en 1319, père de :

 

IV. Messire Thibaut II de La Feuillée, écuyer, seigneur dudit lieu, cité en 1320 et 1336, épouse peut-être N de Mautauban, dont :
1)
Sylvestre III de La Feuillée, qui suit ;
2)
Olivier de La Feuillée, auteur de la branche de La Rubaudière, (Vbis) ;
3)
N de La Feuillée, épouse Geoffroy Budes, chevalier, seigneur du Plessis-Budes en Saint-Carreuc, présent en Espagne en 1366, fils puîné de Guillaume Budes, chevalier, seigneur d’Uzel et du Plessis-Budes, vivant en 1300, et de Jeanne du Guesclin, dont postérité ;
4)
Jeanne de La Feuillée, épouse vers 1300 Geoffroy de Mûr, chevalier, seigneur de La Rivière en Haut-Corlay, vivants en 1325.

 

V. Messire Sylvestre III, sire de La Feuillée, chevalier, seigneur dudit lieu, de Langarzeau et autres lieux, assista à la conclusion d'un procès entre Thibault II de La Rivière, seigneur dudit lieu, et son cousin Jehan de La Rivière, seigneur du Gué en 1347, fut chargé en 1350 de protéger cinq Genevois qui avaient saccagé la Roche-Derrien, suivit Charles de Blois et fut fait prisonnier à Auray en 1364, assista à l'hommage du Duc au Roi en 1366, fut au siège de Bécherel en 1371, signa le traité de Guérande le 11 avril 1380, chancelier de Bretagne en 1384, assista aux Etats de Rennes en 1386 et reçut du Duc une foire en Tressigneaux en 1395, épouse Thomine de Coëtmen, dont :
1) Thibaut III de La Feuillée, qui suit ;
2) J
ehanne de La Feuillée, inhumée en la chapelle des Cordeliers de Vannes vers 1416, épouse Jehan de Malestroit, écuyer, seigneur de Kaër, inhumé en la chapelle des Cordeliers de Vannes ;
3)
Tiphaine de La Feuillée, épouse Tristan du Liscoët, chevalier, fils d’Alain du Liscoët et de Marie de Coëtmen, dont postérité.

 

VI. Messire Thibaut III, sire de La Feuillée, seigneur dudit lieu, cité en 1392 et 1400, épouse en 1392 Catherine de Coëtmen, vicomtesse dudit lieu, dame de Tonquédec, fille aînée de Jehan, vicomte de Coëtmen, seigneur de Tonquédec et autres lieux, décédé en 1371 et de Marie de Dinan-Montafilant, dame de Runfao en Ploubezre, de Goudelin et autres lieux, dont :
1)
Sylvestre IV de La Feuillée, qui suit ;
2) Olivier de La Feuillée, chevalier, capitaine sous les ordres d’Arthur de Bretagne, décédé sans postérité ;
3)
Jehan de La Feuillée, employé dans l’escorte du Duc en France en 1418, capitaine de Conq en 1427, employé dans l’Armée du comte de Richemont en 1429, épouse Typhaine Le Vayer, dame de Tréffalegan en Lanhouarneau et de Kermorvan en Plounévez-Lochrist dont elle rendit aveu en 1464, dont :
  a) Sylvestre
de La Feuillée, chevalier, seigneur de Kermorvan dont il rendit aveu en 1484, dont postérité ;
4) Jehanne de La Feuillée, épouse René du Hautbois, sire de Quimerc’h, dont postérité ;
5) Marguerite
de La Feuillée, épouse Guillaume du Boisboissel, chevalier, seigneur de Kergarantec.

 

VII. Messire Sylvestre IV, sire de La Feuillée, chevalier, seigneur dudit lieu, ratifia le traité de Troyes en 1427, présent lors de la montre de Pludual en 1427, homme d’armes du comte de Richemont, décédé sans postérité.

Branche de La Rubaudière

Vbis. Messire Olivier de La Feuillée, écuyer, seigneur de La Rubaudière en juveigneurie de Montauban, décédé avant janvier 1402, fit par contrat passé à Avignon en 1375 échange avec Jehan du Fou, des terres qu’il possédait sous la vicomté de Rohan dans la paroisse de Mûr et dans ses trèves, notamment à la Villeneuve, la Ville de Saint-Guen, à Kerbigot et généralement tout ce qu'il possédait en la paroisse de Mûr et ses trèves, père de :
1)
Olivier de La Feuillée, qui suit ;
2)
Gervaise de La Feuillée, épouse le 23 octobre 1418 Péan, sire de Poilley, fils aîné de Pierre, sire de Poilley, et de Gasceline du Hallay, dont postérité.

 

VI. Messire Olivier de La Feuillée, écuyer, seigneur de La Rubaudière et de Couësbouc, mineur en 1401, épouse en mars 1420 Jehanne de Coësmes, dont :
1)
Marie de La Feuillée, épouse Georges Le Bouteiller, capitaine de Saint Aubin du Cormier en mars 1452 ;
2)
Charles de La Feuillée, qui suit.

 

VII. Messire Charles de La Feuillée, chevalier, seigneur de La Rubaudière, décédé en septembre 1456, père de :
1)
Raoulette de La Feuillée, épouse François de Maure, fils de Pierre de Maure.

 

Feuillée (de La) : d’or, à la croix engreslée d’azur (sceau de 1312)
Devise : Parlez pouvez.

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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 10:47

Dans mes archives pour Brangolo, les seigneurs de Brangolo avaient droit de prééminences en l’église de Plémy, droit de haute, moyenne justice et basse justice en Plémy et Plœuc.

Pendant la Révolution, les propriétaires ayant émigrés, la métairie de Brangolo et celle de la Perrière qui touche furent vendus comme bien national ainsi que celles de la Noë-Guy et du Breuil. Elles appartenaient à l’époque à la famille Loz de Beaucours. Elles furent achetées une première fois par quelqu’un de la famille Lucie Bégasson.

Comme cette personne émigra à son tour l’ensemble fut revendu une seconde fois et acheté par la compagnie de Rochefort sorte de compagnie financière chargée en autres de l’entretien de l’armée d’Italie (voir archives 1Q 2/96 )

La famille de Goyon habita ce château au milieu du 18ème, Marguerite de Goyon avait épousé Jean Berthelot du Chainot [Chesnay] mais déja auparavant dans l’acte de naissance de Catherine-Emmanuelle de Goyon qui épousa Le Nepvou de Carfort, les parents sont qualifiés de Sieurs et Dames de Brangolo (6 avril 1747).

Château probablement reconstruit au 17ème, rasé maintenant.

La chapelle en ruine en 1805 (1er cadastre ) se trouvait en dehors dans le clos du meme nom. Elle semblait occuper un espace rectangulaire entre 4 rochers affleurant la surface. N’y avait t’il pas auparavent un site "paien" ?, j’ai déja vu cela sur plusieurs sites, comme à la chapelle de Brangolo sur la commune de Theix dans le Morbihan, il est fort probable que cette chapelle fut un ancien lieu de culte paien, supplantée par le culte chrétien.

Le colombier (construction ronde indiquée sur le premier cadastre à proximité de la chapelle ).

Le vivier vient d’être remis en état.

La métairie du château et celle de La Perrière, le clos de la chapelle correspond à la chapelle du Chateau.

Le moulin à vent se trouvant entre la route des Breuils et Brangolo. Il s’agissait aussi sans doute du moulin de la seigneurie.

Peut être un moulin à eau existait également (voir La Noë-Guy).

Une allée rectiligne conduisait du château à la Ville-Norme.

Patrick BRANGOLO, 01/08/2008

Brangolo et La Perrière en 1825
Archives Départementales des Côtes d'Armor

 

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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 19:46
Manoir de Brangolo, aujourd'hui disparu

 

Dessin de B. de La Roncière
Pages 1, 2 et 3
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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 19:23

En octobre, Gilles Martin-Chauffier, rédacteur en chef à Paris-Match, publiera « Le roman de la Bretagne libre » aux Editions du Rocher, 

Des héros oubliés réapparaissent et des fausses valeurs se fracassent. Parmi eux, la duchesse Anne dont, en exclusivité, voici quelques-unes des pages qu'il lui consacre. Polémique garantie.

[…] Evidemment, c'est une bambine. Née le 25 janvier 1477, elle a 11 ans et demi. Petite et frêle, elle n'est pas très belle. Comme des milliers de ses compatriotes affligés de la hanche bretonne, elle boite légèrement. Sa bouche est trop grande, son front trop haut et son nez trop court. Mais elle a déjà été promise dix fois en mariage. L'oiseau, même petit, a des plumes. On oublie ses yeux quand on voit la Bretagne. De toute manière, à cette époque, en ces sphères, choisir une femme pour sa beauté, c'eût été comme manger un oiseau parce qu'il chante bien ! Là n'est pas la question. Il ne s'agit plus de défendre l'indépendance mais de la négocier. Malgré son jeune âge, Anne va se battre toute seule. Son père était un fossile et ses conseillers des girouettes. Elle le sait, elle est déjà méfiante, elle n'accorde sa confiance que du bord de l'âme et elle va vite prouver son caractère !

Par testament, François II avait confié sa fille au maréchal des Rieux et à Françoise de Dinan. Ils ont un projet : en finir avec les divisions internes de la Bretagne, marier Anne à un grand seigneur du pays, la couronner, souder le duché et, ensuite, résister à la France. Pour cela, ils ont également un homme : Alain d'Albret. Imaginez le prince charmant et vous aurez son parfait négatif. Il a 48 ans, déjà huit enfants, des manières de soudard et une démarche de bûcheron. Il boite, le vin lui sort par les yeux et, envahi par la couperose, son visage écarlate est raviné par les rides. C'est Quasimodo. Il a la sensualité d'un mammouth. Mais c'est un Rohan, sa première femme et ses enfants sont des Blois-Penthièvre, il est cousin des Rieux, Louis XI lui faisait confiance et Anne de Beaujeu lui attribue ses missions délicates. Pour unir le duché et négocier sereinement avec la France, il présente de gros atouts. D'ailleurs, il a des amis partout. Bientôt, une de ses filles épousera même César Borgia, le fils du Pape. Quand il pose sa demande, il ne doute pas une seconde de son succès. Malheureusement pour lui et pour tout le monde, ce sont les yeux qui choisissent, pas la bouche. Sa simple vue provoque des haut-le-coeur chez la petite duchesse. Elle refuse. Une fois pour toutes. Malgré des mois de pression permanente, elle ne reviendra jamais sur son dégoût. A 12 ans, il faut déjà compter avec elle.

[…] Les conseillers de la duchesse le savent. A moins d'un coup de théâtre, la partie est jouée. Donc, ils tentent l'impossible. A nouveau, ils offrent la main d'Anne à Maximilien d'Autriche. Il a 33 ans, il est veuf, il règne déjà sur l'Allemagne, sera bientôt empereur, passe pour un érudit, adore l'horticulture, compose de la poésie, protège les humanistes et pensionnera bientôt Durer. Il règne sur la moitié de l'Europe et, en plus, il est beau. Dernier atout : les fiefs des Habsbourg sont bien lointains ; la géographie aidera fatalement le duché à rester indépendant. Le coeur d'Anne et sa raison approuvent le projet. Dans le plus grand secret, les négociations sont menées et le contrat rédigé. A peine l'encre sèche, Anne convoque les Etats de Bretagne à Vannes et, le 16 décembre 1490, leur fait ratifier son mariage. Sur quoi, ventre à terre, elle rentre à Rennes et se précipite à la cathédrale où l'attend le beau, le très beau Wolfgang de Polham, maréchal de l'Empire et ami intime de Maximilien, le grand uhlan au regard de glace dont rêvent les bergères. Mieux encore : après la bénédiction nuptiale, la noce rentre au château, banquette puis monte dans la chambre où Anne se met au lit et observe Wolfgang ôter une botte, desserrer ses justaucorps, retrousser son pantalon et glisser un appétissant mollet duveté de blond sous la couverture où son petit pied l'attend. L'accouplement s'arrêtera là et l'autre botte ne quittera pas terre mais le mariage est symboliquement consommé. Anne triomphe. La petite hirondelle enfermée dans sa cage vient de s'octroyer une prise de faucon. Elle s'endort tout sourire. Ce sourire, malheureusement, s'il a donné des fleurs, ne donnera pas de fruit. Charles VIII et Anne de Beaujeu veillent.

[…] Deux mois plus tard, la duchesse devenue reine se venge. Le 8 février 1492, quinze jours après son quinzième anniversaire, dans la basilique de Saint-Denis, pour la première fois de l'Histoire de France, la souveraine a droit à un sacre personnel et solennel. Il s'agit de signifier clairement à l'Europe que seul le mariage avec Charles VIII est valide. Et la petite fille en satin blanc a la joie perverse de voir sa traîne portée par la Beaujeu elle-même. Pauvre régente : elle n'a que 31 ans et cette péronnelle haute comme trois pommes lui indique déjà la porte de sortie. Dès le premier coup d'oeil, elles se détestent. Mais la nouvelle Première dame se moque de tels états d'âme. La souris n'a pas à téter les mamelles de la chatte et Madame de Beaujeu n'aura qu'à regagner ses terres. Anne est altière et ne laisse personne piétiner ses plates-bandes. De toute manière, elle voit l'avenir en rose. D'autant qu'à sa propre surprise, Charles ne lui déplaît pas tant que ça. Il n'est pas beau, il n'est pas grand, il n'est pas cultivé mais, enfin, il n'est pas laid non plus, il est très costaud et, tout compte fait, il est assez tendre. Les premiers mois, ils dorment ensemble presque chaque nuit. Ces vigoureuses collisions réchauffent agréablement et, mieux encore, tiennent leurs promesses. A l'automne, elle s'installe au Plessis-lez-Tours, un château magnifique de style gothique flamboyant que Charles met à sa disposition. Elle y mène son monde, déjà nombreux, dans un lieu majestueux où une galerie à arcades finement sculptées fait le tour d'une vaste cour d'honneur. L'endroit est magique, c'est là qu'elle doit accoucher. Et, en effet, le 10 octobre 1492, le dauphin naît. Un bébé superbe, bien potelé, plein de vie, déjà vigoureux. Etrangement, Charles exige qu'on le baptise Orlando, un prénom italien en harmonie avec ses projets de conquêtes du côté de Naples et un hommage à Roland, son héros préféré de la saga carolingienne. La Cour n'en revient pas. Le prochain roi s'appellera Orlando Ier ! Est-ce que Charles VIII serait aussi cinglé que son arrièregrand- père Charles VI ? Pendant trois jours, les conseillers luttent contre cette lubie et retardent le baptême. Finalement, on se met d'accord sur un compromis : le premier bébé d'Anne s'appellera Charles-Orland !

[…] La France, pourtant, ne désarme pas. Louis XII, le nouveau roi, active ses propres réseaux. On a tous beau savoir qu'on n'introduit pas deux doigts dans une narine, lui veut prouver le contraire et se glisser là où Charles l'a précédé. Cette petite Anne, il ne connaît qu'elle ! Il l'a vue grandir. Encore duc d'Orléans, quand il dirigeait les troupes de François II, il la faisait sauter sur ses genoux. Il a toujours bien aimé cette bambine. Et c'est réciproque. Leurs rapports politiques mais aussi personnels, leurs pensées et leurs arrièrepensées, leur penchant l'un pour l'autre et leur méfiance l'un à l'égard de l'autre, tout s'emboîte à merveille comme deux pièces de menuiserie. D'autant qu'Anne a une très haute opinion d'ellemême. Reine elle fut, elle n'épousera qu'un roi.

Cela réduit ses choix car elle est également pressée. A 21 ans, elle ne se voit pas du tout réduite à un rôle de veuve éternelle. La petite tête de Louis est pointue tout comme son menton, ses yeux ont l'air de pousser hors de leurs orbites, il n'est pas bien haut et ses épaules ne sont pas bien larges mais, au fond, elle pourrait tomber plus mal. Quand on est reine, chercher l'amour, c'est chercher un métier.

L'employeur a un certain charme. Il n'est certainement pas plus bête, ni plus mufle, que Charles. Elle se fera très bien à lui. D'autant qu'il a déjà 36 ans. L'usure fait son chemin. A cet âge, le devoir conjugal commence à suffire aux besoins physiologiques de ces messieurs. Il ne la trompera pas trop.

[…] La France n'est pas un appartement sans cloisons. Abattre les murs entre la pièce rouge et la verte n'en crée par une nouvelle, bleue. Et la mémoire des Bretons, pour être pleine de trous, n'en est pas moins tenace. La rivière peut bien se jeter dans un fleuve, elle conserve sa source. La Bretagne hiberne et s'éloigne de son destin mais respire toujours. Sa frontière s'est effacée mais la cicatrice qui l'a remplacée n'a pas disparu. […] La France a englouti le duché. Mais elle ne l'a pas digéré. Dans le ventre du cachalot, Jonas vit toujours. Parfois le futur décide d'attendre dans des maisons très anciennes.

Co-publié dans l'Interceltique, le magazine du festival interceltique de Lorient, été 2008.

Article sur : Agrence Bretagne Presse

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 18:40
Branche de Saint Martin

XIVbis. Messire Sébastien-Hyacinthe de Plœuc, [fils puiné de Nicolas-Louis, marquis de Plœuc, et de Jeanne-Guillemette du Boisguéhenneuc], chevalier, né au Guilguiffin le 9 juin 1773 et décédé à Lesneven en 1861, lieutenant à la 5ème Légion de la Gendarmerie Royale de Lorient, chevalier dans l’Ordre Militaire et Royal de Saint Louis le 27 mars 1816, chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, démissionnaire en 1830, épousa en 1804 Marie Renée Pinart du Foënnec , née à Foënnec en 1784 et décédée à Lesneven en 1861, fille d’Olivier Pinart du Foënnec et de Jeanne de Bury, dont :

XV. Messire Ferdinand Maurice Sébastien, comte de Plœuc, chevalier, né à Plouigneau en 1809 et décédé à Passy le 22 février 1877, épousa Louise Aimée Sosthénie Félix, dont :
1)
Jules, vicomte de Plœuc, qui suit ;
2)Nathalie de Plœuc, épouse Sébastien de Querhoënt, dont postérité.

VI. Messire Louis Jules Ferdinand, vicomte de Plœuc, chevalier, né en la paroisse Saint Martin des Champs de Morlaix le 29 juin 1836, épousa à Vannes le 22 février 1870 sa cousine germaine Marthe Marie Sébastienne de Querhoënt, décédée à Paris rue Chardon-Lagache n°11 le 27 janvier 1901 ou 1907, fille de Sébastien de Querhoënt et de Nathalie de Plœuc, dont :
1) Berthe-Marie de Plœuc, artiste-peintre ;
2)
Georgette-Sosthénie de Plœuc,
épouse en janvier 1892 Max-Richard Ulrick, décédé en 1915.

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 20:25
Chapelle Saint Gilles

Détail de la pierre au-dessous de la cloche

Le maître-autel, consacré à l'Immaculée Conception.
Saint Gilles à gauche et Saint Joseph à droite

Au-dessus du maître-autel, les armoiries en alliance, surmontées d'une couronne de comte.
Berthelot de La Busnelaye : d’azur à la bande d’argent chargée de trois grenades au naturel tigées et feuillées de sinople, accostée de deux croissants d’argent.
Huchet de Cintré : aux 1er et 4ème d’argent à trois huchets de sable (qui est Huchet), aux 2ème et 3ème d’azur à six billettes percées d’argent posées trois, deux et un (qui est La Bédoyère).
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Studio Sauvage

Agence de création graphique en communication

http://www.studio-sauvage.fr/

Recherche

Ecole Sainte-Anne

Ecole Sainte-Anne de Ploeuc

43, rue de La Gare

22150 Ploeuc-sur-Lié

02.96.42.10.26

http://ecolesainteanneploeuc.jimdo.com

château de Quintin

Château de Quintin - Quintin

https://www.chateaudequintin.fr/

Château de Bogard

bogard

Un cadre prestigieux dans les Côtes d'Armor (Pays de Moncontour) pour organiser des évènements inoubliables, mariages, réceptions, week-end, séminaires d'entreprises, séjours à la semaine.

Site : http://www.chateau-de-bogard.com

Hôtel de La Rallière

012

Locations saisonnières à Preuilly-sur-Claise au coeur de la Touraine

Site  : http://hoteldelaralliere.jimdo.com/

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