5 août 2008
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Le 28 juillet 1488, l'armée du Duc de Bretagne se présente désorganisée face à celle du roi de France ; elle rassemble :
6000 à 7000 gentilhommes et francs-archers bretons ;
2500 Gascons et Béarnais, débarqués à Quimper, accompagnés par 1000 Aragonais ;
700 à 800 lansquenets allemands, reliefs de la petite armée de Maximilien d'Autriche ;
300 Anglais environ, survivants de l'embuscade de Dinan ; les gentilhommes accompagnant les princes français en exil, pour un total de 10 500 à 11 500 hommes.
À cette composition hétéroclite, s'ajoute un commandement disparate, dont font partie le maréchal des Rieux, adversaire du duc de Bretagne en 1487, et les princes français.
L'artillerie bretonne comprend environ 700 pièces de toutes qualités à la fin du XVe siècle, y compris les pièces de places fortes et les pièces dépassées ; sur le champ de bataille, elle se révèle inférieure à son homologue.
Cette armée affronte l’armée royale française forte de 15 000 hommes dont 5000 mercenaires suisses, et quelques centaines d'Italiens, commandée par Louis II de la Trémoüille. Parmi les chevaliers de l'armée française, se trouvent quelques nobles bretons, dont le vicomte de Rohan. L'artillerie royale était la plus puissante d'Europe à l'époque.
Rieux fait revêtir à 1000 Bretons le hoqueton orné d'une croix rouge des archers anglais.
L'aile gauche et avant-garde de l'armée ducale est commandée par le maréchal des Rieux ; le centre est emmené par Alain d'Albret, avec l'artillerie à l'arrière (sur le flanc droit pendant la bataille) et la cavalerie.
Les Français arrivent sur le champ de bataille par petits groupes dispersés, avec à l'avant-garde Adrien de l'Hospital, le corps principal dirigé par La Trémoüille, et l'arrière-garde par le maréchal de Baudricourt.
La bataille débute par un échange d'artillerie, qui entame les forces de part et d'autre.
Les Bretons hésitent, mais ne chargent pas et attendent que les troupes françaises se mettent en ordre. Les Bretons chargent alors le flanc droit de l'armée royale et réussissent à en enfoncer assez fortement les rangs.
Mais au milieu de la bataille, une faille se crée dans le front breton : soit due à la désorganisation, soit au capitaine Bhler, commandant les lansquenets, qui ne réussit pas à contenir la débandade de ses mercenaires, elle est aussitôt exploitée par l'artillerie française et une charge de la cavalerie italienne emmenée par Jacomo Galeotta.
Au cours de la bataille qui a duré quatre heures, 6000 Bretons et alliés restent sur la lande de Saint Aubin du Cormier contre 1500 dans le camp français.
Conséquences
François II doit accepter le traité du Verger, signé le 19 août 1488. Le duc s'engageait à éloigner du duché les princes et tous les étrangers qui s'étaient mêlés de la guerre contre le roi de France ; il ne marierait pas ses filles sans consulter le roi de France ; Saint-Malo, Fougères, Dinan et Saint-Aubin sont remises en garantie au roi dont les droits sur la succession ducale sont réservés pour le cas où le duc décèderait sans enfant mâle.
Les rois de France utilisent ce traité pour contraindre Anne de Bretagne à se marier avec Charles VIII, puis avec Louis XII.
La bataille de Saint Aubin du Cormier met un coup d'arrêt à la révolte des princes : Louis d'Orléans, futur Louis XII, et le prince d'Orange sont capturés.
Alain d'Albret et le sire des Rieux réussissent à s'échapper et jouent par la suite un rôle important dans le conflit qui a lieu en Bretagne. En effet, malgré cette victoire, et le traité du Verger, dès la fin 1488, la guerre reprend pour encore trois ans, jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne.
Extrait de : Les batailles de France.
La Bretagne historique est une vieille nation. La France de 1789 est une anti-nation. le massacre de Saint Aubin du Cormier doit être proclamé deuil national. (blog de Louis Mélennec)
La défaite militaire de Saint-Aubin-du-Cormier ruine la cause de l'indépendance bretonne (site : Agence Bretagne Presse)
Deux cérémonies du souvenir à Saint-Aubin-du-Cormier dimanche dernier (site : Agence Bretagne Presse)
6000 à 7000 gentilhommes et francs-archers bretons ;
2500 Gascons et Béarnais, débarqués à Quimper, accompagnés par 1000 Aragonais ;
700 à 800 lansquenets allemands, reliefs de la petite armée de Maximilien d'Autriche ;
300 Anglais environ, survivants de l'embuscade de Dinan ; les gentilhommes accompagnant les princes français en exil, pour un total de 10 500 à 11 500 hommes.
À cette composition hétéroclite, s'ajoute un commandement disparate, dont font partie le maréchal des Rieux, adversaire du duc de Bretagne en 1487, et les princes français.
L'artillerie bretonne comprend environ 700 pièces de toutes qualités à la fin du XVe siècle, y compris les pièces de places fortes et les pièces dépassées ; sur le champ de bataille, elle se révèle inférieure à son homologue.
Cette armée affronte l’armée royale française forte de 15 000 hommes dont 5000 mercenaires suisses, et quelques centaines d'Italiens, commandée par Louis II de la Trémoüille. Parmi les chevaliers de l'armée française, se trouvent quelques nobles bretons, dont le vicomte de Rohan. L'artillerie royale était la plus puissante d'Europe à l'époque.
Rieux fait revêtir à 1000 Bretons le hoqueton orné d'une croix rouge des archers anglais.
L'aile gauche et avant-garde de l'armée ducale est commandée par le maréchal des Rieux ; le centre est emmené par Alain d'Albret, avec l'artillerie à l'arrière (sur le flanc droit pendant la bataille) et la cavalerie.
Les Français arrivent sur le champ de bataille par petits groupes dispersés, avec à l'avant-garde Adrien de l'Hospital, le corps principal dirigé par La Trémoüille, et l'arrière-garde par le maréchal de Baudricourt.
La bataille débute par un échange d'artillerie, qui entame les forces de part et d'autre.
Les Bretons hésitent, mais ne chargent pas et attendent que les troupes françaises se mettent en ordre. Les Bretons chargent alors le flanc droit de l'armée royale et réussissent à en enfoncer assez fortement les rangs.
Mais au milieu de la bataille, une faille se crée dans le front breton : soit due à la désorganisation, soit au capitaine Bhler, commandant les lansquenets, qui ne réussit pas à contenir la débandade de ses mercenaires, elle est aussitôt exploitée par l'artillerie française et une charge de la cavalerie italienne emmenée par Jacomo Galeotta.
Au cours de la bataille qui a duré quatre heures, 6000 Bretons et alliés restent sur la lande de Saint Aubin du Cormier contre 1500 dans le camp français.
Conséquences
François II doit accepter le traité du Verger, signé le 19 août 1488. Le duc s'engageait à éloigner du duché les princes et tous les étrangers qui s'étaient mêlés de la guerre contre le roi de France ; il ne marierait pas ses filles sans consulter le roi de France ; Saint-Malo, Fougères, Dinan et Saint-Aubin sont remises en garantie au roi dont les droits sur la succession ducale sont réservés pour le cas où le duc décèderait sans enfant mâle.
Les rois de France utilisent ce traité pour contraindre Anne de Bretagne à se marier avec Charles VIII, puis avec Louis XII.
La bataille de Saint Aubin du Cormier met un coup d'arrêt à la révolte des princes : Louis d'Orléans, futur Louis XII, et le prince d'Orange sont capturés.
Alain d'Albret et le sire des Rieux réussissent à s'échapper et jouent par la suite un rôle important dans le conflit qui a lieu en Bretagne. En effet, malgré cette victoire, et le traité du Verger, dès la fin 1488, la guerre reprend pour encore trois ans, jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne.
Extrait de : Les batailles de France.
La Bretagne historique est une vieille nation. La France de 1789 est une anti-nation. le massacre de Saint Aubin du Cormier doit être proclamé deuil national. (blog de Louis Mélennec)
La défaite militaire de Saint-Aubin-du-Cormier ruine la cause de l'indépendance bretonne (site : Agence Bretagne Presse)
Deux cérémonies du souvenir à Saint-Aubin-du-Cormier dimanche dernier (site : Agence Bretagne Presse)