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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 09:46

Nouveau livre : Louise de Keroual, par Alain Boulaire, aux Editions du Télégramme, 188 pages, 18 euros

Article du Télégramme

 

Louise-Renée de Penancoët, dite Louise de Keroualle ou Keroual, orthographié aussi Kerouazle, était la fille de Guillaume de Penancoët et de Marie-Anne de Ploeuc

Deux pages  : 1 & 2.

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 13:18

 

Comptes du duc de Bretagne

1420-1433

D'après les copies manuscrites

texte établi par Hervé Torchet

Les Editions de La Pérenne

 

Les historiens Dom Morice et Dom Lobineau, voici trois cents ans, n'ont publié qu'un peu moins de 20 % des extraits des comptes ducaux de Bretagne pour la période 1420-1433 dont ils disposaient. Il était temps que cette omission soit réparée, c'est ce que j'ai voulu faire avec ce livre dont voici la couverture :

Comptescouverture.png

 Format in 8° (15,5 cm x 23,5), 264 pages, sur papier bouffant. Mon imprimeur est une société coopérative et a reçu le label Imprim'vert.

 

Les comptes sont accompagnés de nombreuses notes et annotations d'identification des personnages mentionnés dans les comptes et de deux index, des personnages et des lieux.

Il est possible de le commander en envoyant un chèque et le bulletin de souscription joint ici aux Éditions de la Pérenne, l'ouvrage est imprimé et vous sera adressé aussitôt. Pour recevoir la version pdf par courriel en plus de la version papier, il suffit d'inscrire une adresse courriel sur le bulletin. S'il y a des candidats pour la version pdf seule, nous en discuterons.

 

  

      commande.jpg

 

 

 Site : http://www.laperenne-zine.com

Du même auteur aux Éditions de La Pérenne :

Les sept fils du sire de Pont-l’Abbé, 2001

La Réformation des Fouages de 1426 (ancien diocèse de Cornouaille), 2001

La Réformation des Fouages de 1426 (ancien diocèse de Tréguier), 2003

Réformer l’Ancien Régime au bout de la Bretagne, 2005-2006

La Réformation des Fouages de 1426 (ancien diocèse de Saint-Malo), 2006

L’histoire de Bretagne, des rois, princes, ducs et comtes d’icelle, première réédition de l’oeuvre de Bertrand d’Argentré (1582), 2007

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 21:18

Le 6 septembre [1798], le lieutenant Conscience qui avait juré de venger son chef le commandant L’Honoré, au cours d’une nomadisation, découvre et capture le prêtre refractaire, l’abbé Mathurin Cochon, le conduit à Saint-Brieuc et à la Mirlitantouille, les lieux même de l’embuscade du 17 juin, il simule une attaque de Chouans au cours de laquelle seul l’abbé, prisonnier, tombe, criblé de balles…*

 

* L’abbé Cochon a sa tombe dans le transept de l’église de Plémy. Il est depuis cette époque l’objet du culte que l’on rend aux saints. Il est réputé pour faire marcher les enfants attardés, il suffit pour cela de les mettre debout sur sa pierre tombale sur laquelle on voit plusieurs plaques de remerciements (Source : M. Jean Gillet, historiographe de Plémy).

 

Jean-François de Carfort, virtuose de la Chouannerie – Bertrand de La Roncière, 1992

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 16:29

Rencontre avec son auteur : Claude BOUREL

 

I - Pourquoi cette étude ?

A travers les travaux que je mène depuis un certain temps et un temps certain, je me suis rendu compte que les gens connaissaient mal leurs racines et dans une société au rythme de vie accéléré, ils ont de plus en plus envie de les découvrir. Pourquoi pas par le biais de la toponymie qui, comme le dit bien dans la préface Gérard Le Guilloux, « n’est pas uniquement une énumération de noms » mais aussi et surtout elle « permet à ceux qui sont à la recherche de leur origine locale de retrouver leurs racines dans le pays où ont vécu leurs ancêtres ».

Je me dois d’ajouter que cette étude s’inscrit également dans le droit fil des recherches effectuées lors des cours de gallo et culture régionale au collège public de Ploeuc durant l’année scolaire 94/95 par les classes de 6ème . Travail qui se concrétisa par la publication de la plaquette « Ploeuc et sa contrée » (recherches sur le terroir). Le prof que j’étais alors peut affirmer qu’élèves, parents et grands-parents y ont participé avec plaisir.

 

II – S’il fallait retenir une seule image, une seule leçon de cette étude, quelle serait-elle ?

Celle de l’Homme perpétuellement penché sur cette glèbe qu’il connaît et travaille, celle de l’Homme qui modèle cette terre, ce paysage pour améliorer sa condition. Depuis les lieux-dits Plesse, Plessix (La Harmoye, Plaintel, Ploeuc) jusqu’au Ros Grignon (Ploeuc) en passant par Les Brégeons (Plaintel), l’homme a façonné de multiples manières dans le temps son cadre de vie.

 

III – Précisément, ce rapport de l’homme à son environnement est-il toujours positif ?

Le plus souvent oui.

Un exemple, les noms de lieux attestant la présence des moulins et leur fonction, on en compte près de 20 dans ce livre. Citons Le Moulin du Mottay (Le Bodéo), Le Moulin des Canards (Lanfains), Le Moulin à Tan (L’Hermitage-Lorge). Ces toponymes constituent un excellent reflet du quotidien de la vie rurale au temps passé. Depuis le picotou (tailleur de pierre) qui a laissé à jamais sa marque dans le rocher de la rivière (le Gouët par exemple) pour en tirer la meule du moulin jusqu’au paysan qui gravissait le chemin pentu avec sa charrette emplie de sacs de farine fraîchement moulue jusqu’au four à pain que l’on trouve aujourd’hui encore accolé au pignon d’une ferme comme aux Barrières à Plaintel.

 

IV – N’existe-t-il pas aussi des rapports négatifs ?

Si. Malheureusement.

On peut en citer deux.

1 – La destruction de l’environnement architectural des manoirs - surtout depuis l’arrivée du tracteur et du gigantisme des machines agricoles. Existaient de beaux porches avec blasons : ils ont disparu, détruits ou vendus… pour que la moissonneuse-batteuse puisse passer !

Qu’est devenu le manoir de la Vieuville à Ploeuc et son imposante façade (1) ou le porche du manoir de Trébua en Plaintel et ses blasons finement ciselés reflétant l’histoire locale ? Reste le lieu-dit !...

2 – Notre patrimoine, c’est aussi les noms de champs (appelés microtoponymie). Avec le remembrement de nombreux noms de clos ne sont plus. Dommage. C’est tout un pan de la petite histoire de nos ancêtres jeté aux oubliettes.

 

V – On sent le linguiste en permanence. Peux-tu aborder ce point ?

1 – Je vous renvoie à la postface intitulée « Ou comment les noms de lieux mènent à l’histoire des hommes ».

2 – un commentaire. Cette page est le reflet des langues usitées par nos ancêtres qui se sont succédé sur ce sol, le nôtre aujourd’hui.

Un constat :

50% des toponymes viennent du latin

24% sont issus du gaulois

14% viennent du germanique

12% du breton

donc présence dominante des Romains.

Importance certaine des Celtes - et surtout des Gaulois.

Importance non négligeable des Germains.

A partir de ces composantes indiscutables, une autre étude pourrait être menée.

 

VI – Quel bilan tires-tu de ces recherches ?

On peut être fiers de notre terre, de nos collines, de nos ruisseaux.

Nous avons la chance d’habiter une contrée attachante d’où le développement de ce canton ; à des degrés divers, les 6 communes prospèrent. Mais il faudra tenir compte de la leçon de vie de nos ancêtres qui ont su protéger et valoriser leur horizon quotidien. A nous de suivre leur sillon !

 

VII – Des projets ?

Assurément. J’aime les mots. J’aime chercher. J’aime écrire. J’aime transmettre.

1 – une étude sur le canton de Quintin  - identique dans sa démarche à celle du canton de Ploeuc  - me plairait.

2 – L’hydronymie du bassin du Gouët (2) ne me laisse pas indifférent. Nous avons la chance d’habiter près d’une belle vallée. Valorisons-la !

 

 

(1) Sa cheminée se trouve aujourd’hui au château du Fort La Latte.

(2) J’ai pataugé dans son eau quand j’étais gamin.

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 18:57
Dans ce siècle dénommé l'âge d'or, la royauté était exercée par les sages, comme le pense Poseidonios. Ils tenaient la violence en bride et défendaient le faible contrele fort ; ils exhortaient et dissuadaient, ils signalaient l'utile et le nuisible. Leur prudence pourvoyait à ce que rien ne manquât à ceux dont ils avaient la charge ; leur valeur écartaient les périls ; leur bienfaisance améliorait, embellissait l'existence de leurs peuples. Gouverner ce n'était pas régner, c'était servir...

Sénèque
Lettres à Lucilius
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 05:00
Le Dictionnaire d'histoire de Bretagne fut lancé, il y a une dizaine d'années, par une équipe comprenant Jean-Christophe CASSARD, Alain CROIX, Jean-René LE QUEAU et Jean-Yves VEILLARD. Ce projet s'inscrivit naturellement dans les programmes des éditions Skol Vreizh.

Le
Dictionnaire d'histoire de Bretagne est maintenant sur le point de paraître. Cet ouvrage monumental de 950 pages aura mobilisé 101 auteurs, qui auront écrit 910 articles, accompagnés de 434 illustrations et de 64 cartes originales. Il aura bénéficié du soutien du Conseil régional de la Bretagne administrative, du Conseil général du Morbihan, du Conseil général de Loire-Atlantique et de la communauté d'agglomération de Rennes-Métropole.
Sa parution, dans le courant du mois d'octobre, sera un événement. Il sera notamment présenté à Carhaix les 25 et 26 octobre dans le cadre du Festival du livre en Bretagne.
Cet ouvrage sera vendu en librairie au prix de 89 €, mais on peut le commander actuellement au prix de souscription de 76 € (+ 4 € pour les frais d'envoi).

Les commandes sont à adresser aux :
Éditions Skol Vreizh,
41 quai de Léon,
29600 Morlaix
Téléphone : 02.98.62.17.20
Adresse électronique :
skol.vreizh@waadoo.fr
Site : www.skolvreizh.com
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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 05:00
Anne de Bretagne avait épousé Maximilien d'Autriche pour qui son cœur battait. Le mariage sera annulé et la duchesse sera mariée au roi de France Charles VIII. Ce mariage de raison écarta le risque que faisait peser sur la France la première union. Mais le roi de France fera comme si cette union personnelle n'était qu'un rattachement de territoire. Puis Anne épousera le roi Louis XII qui la fera ensevelir à Saint-Denis. Mais le cœur d'Anne fut transféré à la cathédrale de Nantes, auprès de ses parents, où il bat encore...

Anne, fille de la Bretagne et de la Navarre (son père était François II, duc de Bretagne, et sa mère, Marguerite de Foix, princesse de Navarre), est l'objet d'un livre qui sortira en octobre prochain : Le Roman de la Bretagne libre (aux Editions du Rocher), de Gilles Martin-Chauffier, rédacteur en chef à Paris-Match. Ce livre est le récit un peu romancé de la vie de la duchesse Anne. On peut y lire un extrait ici.

Trois mariages et un enterrement :

Anne s'est mariée trois fois dans sa courte vie.

1er mariage : La rencontre avec le Prince charmant

Anne épousa d'abord, à 13 ans, le beau Maximilien d'Autriche (futur Maximilien Ier, empereur romain germanique), après avoir décliné une offre d'épousailles avec un grand seigneur breton, qui était un véritable Quasimodo ! A 13 ans, elle savait déjà ce qu'elle voulait ! Et ce qu'Anne veut... Elle trouvera en la personne de Maximilien d'Autriche l'époux idéal. Amoureux et protecteur des arts, passionné de poésie, il règne sur la moitié de l'Europe et, en plus, il est beau. La duchesse l'épouse donc en premières noces et par procuration. Mais le roi de France, qui veut rattacher la Bretagne à son territoire, sans avoir à verser un lourd tribut par le sang, ne l'entend pas de cette oreille : il a aussi des vues sur la jeune duchesse.

2e mariage : L'union de la France et de la Bretagne

On imagine le visage de l'Europe si ce contrat d'union avait duré... Mais ce mariage est contraire à un traité, dit du Verger, par lequel le père d'Anne avait, peu avant de trépasser, pris l'engagement de ne pas marier ses filles sans l'accord du roi de France. De plus, il est conclu à un moment mal choisi. Les alliés de la Bretagne ont fort à faire sur un autre front. L'aide autrichienne ne pourra donc venir prêter main forte. Il est facile pour Charles VIII de faire le siège de Rennes où se trouve Anne, pour la faire renoncer à ce mariage avec l'ennemi du royaume de France. La ville se rend et, Anne ayant refusé toutes les propositions de mariage avec des princes français, doit se résoudre aux fiançailles avec Charles VIII, qui sont célébrées sur place, à Rennes. Le mariage sera expédié en urgence (et validé après coup par le pape). Il aura lieu le 6 décembre 1491, au château de Langeais où la scène est immortalisée par des personnages de cire plus vrais que nature. Il est convenu par cette union qu'Anne ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII.

3e mariage : Anne reprend ses droits sur son duché

A la mort de Charles VIII, Anne reprend la tête de son duché. Elle restaure la chancellerie de Bretagne, convoque les États de Bretagne, fait frapper une monnaie à son nom. Elle épouse comme convenu le nouveau roi, Louis XII. Le contrat de son troisième mariage, en 1499, est conclu dans des conditions radicalement différentes du second. En effet, ce n'est plus une enfant qui contracte mariage, mais une reine qui a conscience de son rang. Contrairement aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau contrat lui reconnaît donc l'intégralité des droits sur la Bretagne comme seule héritière du duché et le titre de duchesse de Bretagne. Toutefois, le roi Louis XII prend le titre de duc consort de Bretagne et participe aussi aux décisions.

C'est lors de ce troisième mariage qu'Anne fait édifier le tombeau de ses parents en la cathédrale de Nantes avec les symboles des quatre vertus : prudence, force, tempérance, justice, qu'elle aura toujours essayé de porter. Durant la maladie de son époux, elle fera son Tro Breizh. Son intention est de reposer après sa mort dans ce tombeau.

Après ces trois mariages, c'est l'enterrement

Anne meurt en janvier 1514. Sa fille Claude épousera François Ier en 1515, mais c'est une autre histoire... Louis XII ne tiendra pas compte des volontés de la reine Anne et il fera ensevelir son corps à la basilique de Saint-Denis. Mais Anne a son cœur qui bat toujours à Nantes, où il a été rapatrié après sa mort, pour être auprès de celui de son père, le dernier duc régnant, François Il.

Pendant des siècles, Nantes fut la ville principale du duché, la première résidence des ducs et le siège de la majorité des grandes institutions ducales. Dès lors, quoi de plus normal que soit fêté, chaque année en Loire-Atlantique, le Festival "Anne de Bretagne" ? Les habitants de Loire-Atlantique n'oublient pas qu'ils sont Bretons.

Le cœur de la Bretagne bat à Nantes...
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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 19:23

En octobre, Gilles Martin-Chauffier, rédacteur en chef à Paris-Match, publiera « Le roman de la Bretagne libre » aux Editions du Rocher, 

Des héros oubliés réapparaissent et des fausses valeurs se fracassent. Parmi eux, la duchesse Anne dont, en exclusivité, voici quelques-unes des pages qu'il lui consacre. Polémique garantie.

[…] Evidemment, c'est une bambine. Née le 25 janvier 1477, elle a 11 ans et demi. Petite et frêle, elle n'est pas très belle. Comme des milliers de ses compatriotes affligés de la hanche bretonne, elle boite légèrement. Sa bouche est trop grande, son front trop haut et son nez trop court. Mais elle a déjà été promise dix fois en mariage. L'oiseau, même petit, a des plumes. On oublie ses yeux quand on voit la Bretagne. De toute manière, à cette époque, en ces sphères, choisir une femme pour sa beauté, c'eût été comme manger un oiseau parce qu'il chante bien ! Là n'est pas la question. Il ne s'agit plus de défendre l'indépendance mais de la négocier. Malgré son jeune âge, Anne va se battre toute seule. Son père était un fossile et ses conseillers des girouettes. Elle le sait, elle est déjà méfiante, elle n'accorde sa confiance que du bord de l'âme et elle va vite prouver son caractère !

Par testament, François II avait confié sa fille au maréchal des Rieux et à Françoise de Dinan. Ils ont un projet : en finir avec les divisions internes de la Bretagne, marier Anne à un grand seigneur du pays, la couronner, souder le duché et, ensuite, résister à la France. Pour cela, ils ont également un homme : Alain d'Albret. Imaginez le prince charmant et vous aurez son parfait négatif. Il a 48 ans, déjà huit enfants, des manières de soudard et une démarche de bûcheron. Il boite, le vin lui sort par les yeux et, envahi par la couperose, son visage écarlate est raviné par les rides. C'est Quasimodo. Il a la sensualité d'un mammouth. Mais c'est un Rohan, sa première femme et ses enfants sont des Blois-Penthièvre, il est cousin des Rieux, Louis XI lui faisait confiance et Anne de Beaujeu lui attribue ses missions délicates. Pour unir le duché et négocier sereinement avec la France, il présente de gros atouts. D'ailleurs, il a des amis partout. Bientôt, une de ses filles épousera même César Borgia, le fils du Pape. Quand il pose sa demande, il ne doute pas une seconde de son succès. Malheureusement pour lui et pour tout le monde, ce sont les yeux qui choisissent, pas la bouche. Sa simple vue provoque des haut-le-coeur chez la petite duchesse. Elle refuse. Une fois pour toutes. Malgré des mois de pression permanente, elle ne reviendra jamais sur son dégoût. A 12 ans, il faut déjà compter avec elle.

[…] Les conseillers de la duchesse le savent. A moins d'un coup de théâtre, la partie est jouée. Donc, ils tentent l'impossible. A nouveau, ils offrent la main d'Anne à Maximilien d'Autriche. Il a 33 ans, il est veuf, il règne déjà sur l'Allemagne, sera bientôt empereur, passe pour un érudit, adore l'horticulture, compose de la poésie, protège les humanistes et pensionnera bientôt Durer. Il règne sur la moitié de l'Europe et, en plus, il est beau. Dernier atout : les fiefs des Habsbourg sont bien lointains ; la géographie aidera fatalement le duché à rester indépendant. Le coeur d'Anne et sa raison approuvent le projet. Dans le plus grand secret, les négociations sont menées et le contrat rédigé. A peine l'encre sèche, Anne convoque les Etats de Bretagne à Vannes et, le 16 décembre 1490, leur fait ratifier son mariage. Sur quoi, ventre à terre, elle rentre à Rennes et se précipite à la cathédrale où l'attend le beau, le très beau Wolfgang de Polham, maréchal de l'Empire et ami intime de Maximilien, le grand uhlan au regard de glace dont rêvent les bergères. Mieux encore : après la bénédiction nuptiale, la noce rentre au château, banquette puis monte dans la chambre où Anne se met au lit et observe Wolfgang ôter une botte, desserrer ses justaucorps, retrousser son pantalon et glisser un appétissant mollet duveté de blond sous la couverture où son petit pied l'attend. L'accouplement s'arrêtera là et l'autre botte ne quittera pas terre mais le mariage est symboliquement consommé. Anne triomphe. La petite hirondelle enfermée dans sa cage vient de s'octroyer une prise de faucon. Elle s'endort tout sourire. Ce sourire, malheureusement, s'il a donné des fleurs, ne donnera pas de fruit. Charles VIII et Anne de Beaujeu veillent.

[…] Deux mois plus tard, la duchesse devenue reine se venge. Le 8 février 1492, quinze jours après son quinzième anniversaire, dans la basilique de Saint-Denis, pour la première fois de l'Histoire de France, la souveraine a droit à un sacre personnel et solennel. Il s'agit de signifier clairement à l'Europe que seul le mariage avec Charles VIII est valide. Et la petite fille en satin blanc a la joie perverse de voir sa traîne portée par la Beaujeu elle-même. Pauvre régente : elle n'a que 31 ans et cette péronnelle haute comme trois pommes lui indique déjà la porte de sortie. Dès le premier coup d'oeil, elles se détestent. Mais la nouvelle Première dame se moque de tels états d'âme. La souris n'a pas à téter les mamelles de la chatte et Madame de Beaujeu n'aura qu'à regagner ses terres. Anne est altière et ne laisse personne piétiner ses plates-bandes. De toute manière, elle voit l'avenir en rose. D'autant qu'à sa propre surprise, Charles ne lui déplaît pas tant que ça. Il n'est pas beau, il n'est pas grand, il n'est pas cultivé mais, enfin, il n'est pas laid non plus, il est très costaud et, tout compte fait, il est assez tendre. Les premiers mois, ils dorment ensemble presque chaque nuit. Ces vigoureuses collisions réchauffent agréablement et, mieux encore, tiennent leurs promesses. A l'automne, elle s'installe au Plessis-lez-Tours, un château magnifique de style gothique flamboyant que Charles met à sa disposition. Elle y mène son monde, déjà nombreux, dans un lieu majestueux où une galerie à arcades finement sculptées fait le tour d'une vaste cour d'honneur. L'endroit est magique, c'est là qu'elle doit accoucher. Et, en effet, le 10 octobre 1492, le dauphin naît. Un bébé superbe, bien potelé, plein de vie, déjà vigoureux. Etrangement, Charles exige qu'on le baptise Orlando, un prénom italien en harmonie avec ses projets de conquêtes du côté de Naples et un hommage à Roland, son héros préféré de la saga carolingienne. La Cour n'en revient pas. Le prochain roi s'appellera Orlando Ier ! Est-ce que Charles VIII serait aussi cinglé que son arrièregrand- père Charles VI ? Pendant trois jours, les conseillers luttent contre cette lubie et retardent le baptême. Finalement, on se met d'accord sur un compromis : le premier bébé d'Anne s'appellera Charles-Orland !

[…] La France, pourtant, ne désarme pas. Louis XII, le nouveau roi, active ses propres réseaux. On a tous beau savoir qu'on n'introduit pas deux doigts dans une narine, lui veut prouver le contraire et se glisser là où Charles l'a précédé. Cette petite Anne, il ne connaît qu'elle ! Il l'a vue grandir. Encore duc d'Orléans, quand il dirigeait les troupes de François II, il la faisait sauter sur ses genoux. Il a toujours bien aimé cette bambine. Et c'est réciproque. Leurs rapports politiques mais aussi personnels, leurs pensées et leurs arrièrepensées, leur penchant l'un pour l'autre et leur méfiance l'un à l'égard de l'autre, tout s'emboîte à merveille comme deux pièces de menuiserie. D'autant qu'Anne a une très haute opinion d'ellemême. Reine elle fut, elle n'épousera qu'un roi.

Cela réduit ses choix car elle est également pressée. A 21 ans, elle ne se voit pas du tout réduite à un rôle de veuve éternelle. La petite tête de Louis est pointue tout comme son menton, ses yeux ont l'air de pousser hors de leurs orbites, il n'est pas bien haut et ses épaules ne sont pas bien larges mais, au fond, elle pourrait tomber plus mal. Quand on est reine, chercher l'amour, c'est chercher un métier.

L'employeur a un certain charme. Il n'est certainement pas plus bête, ni plus mufle, que Charles. Elle se fera très bien à lui. D'autant qu'il a déjà 36 ans. L'usure fait son chemin. A cet âge, le devoir conjugal commence à suffire aux besoins physiologiques de ces messieurs. Il ne la trompera pas trop.

[…] La France n'est pas un appartement sans cloisons. Abattre les murs entre la pièce rouge et la verte n'en crée par une nouvelle, bleue. Et la mémoire des Bretons, pour être pleine de trous, n'en est pas moins tenace. La rivière peut bien se jeter dans un fleuve, elle conserve sa source. La Bretagne hiberne et s'éloigne de son destin mais respire toujours. Sa frontière s'est effacée mais la cicatrice qui l'a remplacée n'a pas disparu. […] La France a englouti le duché. Mais elle ne l'a pas digéré. Dans le ventre du cachalot, Jonas vit toujours. Parfois le futur décide d'attendre dans des maisons très anciennes.

Co-publié dans l'Interceltique, le magazine du festival interceltique de Lorient, été 2008.

Article sur : Agrence Bretagne Presse

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 20:45

Exposition des produits de l’industrie française en 1844 ; Rapport du jury central – Paris, M DCCC XLIV.

M. Baron du Taya, à l’Hermitage, près de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).

M. Baron expose des toiles faites en fil à la main ; ces toiles sont belles et fines, mais le tissu en est clair et peu régulier comparativement avec les belles toiles de la Sarthe. Il serait mieux de filer un peu plus gros et de produire un tissu ayant plus de main. Les prix de ces toiles sont au reste peu élevés et peuvent soutenir la concurrence avec les produits d’autres fabriques. Ces observations ne sont faites ici que dans la vue d’exciter de nouveaux efforts de la part de M. Baron du Taya pour maintenir et encourager la filature du lin dans son département. On voit d’ailleurs dans le rapport du jury départemental, avec quel désintéressement et quel courage M. baron cherche à conserver du travail à l’intéressante population ouvrière qui l’entoure.

Le jury central mentionne de la manière la plus honorable les travaux de M. Baron du Taya.

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 19:03

Bulletin des Sciences Agricoles et Économiques ; quatrième section du Bulletin Universel des Sciences et de l’Industrie – M. le baron de FÉRUSSAC, Paris, 1825.

292 Comices agricoles (Mém. de la Soc. roy. et cent. d’agr. de Paris, 1824)

Parmi les comices agricoles qui se sont heureusement maintenus, on peut placer dans un rang honorable celui de Plœuc des Côtes-du-Nord ; l’un des départements les moins avancés sous les rapports agricoles. Il continue à faire un bien infini grâce à des souscriptions volontaires et à l’aide des secours du gouvernement. Des instructions sont répandues dans tout le canton ; des primes sont distribuées, des graines et des instruments sont accordés aux agriculteurs qui ont introduit dans leurs assolements des plantes inusitées, qui ont semé des bois dans les landes, desséché quelque marais, relevé les races de leurs bestiaux par un meilleur régime et par les croisements bien entendus.

M. Baron du Taya, président de ce comice, a reçu de la Société roy. et cent. la grande médaille d’or, en reconnaissance de toutes les améliorations faites dans la culture du canton.

Challan

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 08:16

Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédiée à la Nation Bretonne – OGÉE, ingénieur-géographe de cette province, Rennes, 1845.


Gausson ; trève de Plœuc ; à 4 l. ½ au Sud de Saint-Brieuc, son évêché ; à 17 l. ½ de Rennes, son ressort, et à 2 l. ¼ de Moncontour, sa subdélégation. On connaît dans son territoire les maisons nobles suivantes, chacune avec haute, moyenne et basse-justice : Kercarautel [Kercarantel], l’Escran, la Villorio [la Villerio] et Tracoëts ; lesquelles maisons et justices appartiennent à M. de Carné ; le Glajolli, moyenne et basse-justice, à M. Bonnin de la Ville-Bouquay.

 

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 08:05

Dictionnaire Historique et Géographique de la Province de Bretagne, dédiée à la Nation Bretonne – OGÉE, ingénieur-géographe de cette province, Rennes, 1845.


Plœuc, à 5 l. ½ au sud de Saint-Brieuc, son évêché ; à 19 l. de Rennes, son ressort, et à 3 l. de Moncontour, sa subdélégation. On y compte 6000 communiants, y compris ceux de Gausson, sa trève. La cure est à l’alternative. Il y a dans le bourg une chapelle dédiée à sainte Marguerite, laquelle a été bâtie des ruines de la maison du Pont-à-l’Ane. – Plœuc est une ancienne bannière qui appartenait aux seigneurs de la Rivière. La famille de ce nom, une des plus illustres de Bretagne, tire son origine de Graslon-Mur et de Budic-Mur, comtes de Cornouailles. Elle a pris des alliances dans les maison de Rohan, de Dinan, de Tornemine, de Goyon-Matignon, de Beaumanoir, de Rostrenen, de Kergorlay, etc., et a toujours soutenu l’éclat de son nom par les places distinguées qu’elle a occupées. La maison de la Rivière-Plœuc commença en la personne de Pierre du Plessis de Plœuc, fils de Pierre, sieur de Saint-Quiouail, et de Julienne de Vaucouleurs. Il épousa Marguerite Bouexel, fille de Jean et de Marguerite de Castello des Granges, maison illustre en Piémont, d’où sont sortis les marquis de Carheil et les comtes de Sauffray. Jean, son fils, commandant de cent arquebusiers à cheval, fut père de Mathurin, capitaine de cinquante chevau-légers et de cent hommes d’infanterie. Son fils Olivier eut de son mariage Yves-Olivier de la Rivière, seigneur du Plessis, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, gouverneur de Saint-Brieuc, qui fut blessé au siège de Montauban, en Querci. C’est en sa faveur que la seigneurie de Plœuc fut érigée en comté, par lettres-patentes du 14 avril 1696, et par autres de surannation du 22 juin 1699. Ces lettres portent que ladite bannière de Plœuc est érigée en comté, en considération de l’illustre maison et de l’ancienne noblesse des seigneurs de la Rivière, issus des comtes de Cornouailles, juveigneurs des sieurs de Rohan, etc. et en considération des services qu’ils ont rendus, comme l’histoire le rapporte, notamment ceux de Thibaud de la Rivière, fameux capitaine. Yves-Olivier épousa Vincente, fille unique d’Olivier de Kermartin, capitaine général des garde-côtes de Bretagne, colonel d’infanterie, gouverneur de Tréguier, et capitaine des île et château de Brehat, de laquelle il eut Charles-Yves-Jacques, comte de Plœuc, page du roi, aide-de-camp du maréchal de Boufflers, enseigne des gendarmes anglais, gouverneur de Saint-Brieuc et de la tour de Cesson. Il fut élu par la noblesse pour présider aux Etats assemblés à Saint-Brieuc en 1709, et eut l’agrément du roi et du dauphin, qui signèrent son contrat de mariage pour épouse Marie-Françoise-Céleste Le Voyer de Paulmi, fille unique de Jean-Armand, tué à la bataille de Senef-Fontaine, en Champagne, l’an 1674. Jacquemine, tante de ce dernier avait épousé, en 1655, Jean de Goyon-Matignon. – Du mariage de Charles-Yves-Jacques, comte de Plœuc, sortirent plusieurs enfants, qui sont : 1° Charles-Yves Thibaud de la Rivière, comte de Plœuc, lieutenant-général des armées du roi, et gouverneur de Saint-Brieuc, marié à Julie Barberin de Reignac, ci-devant dame du palais de la reine douairière d’Espagne, dont deux filles, l’une mariée à M. de la Rivière, son parent, et l’autre à M. de Lusignan Lezai ; 2° Jacques-Charles de la Rivière, dit le comte de Mur ; 3° et 4° deux filles mariées, l’une à un grand-maître des eaux et forêts de France, et l’autre à un maître des requêtes.

La seigneurie de Plœuc, haute, moyenne et basse-justice, à M. de la Rivière ; l’Ile, moyenne et basse-justice, à M. de Bréhand ; l’Hôtellerie-Abraham, haute, moyenne et basse-justice, à M. le Deist-Bolidoux, qui possède la Vieuxville, avec haute, moyenne et basse-justice ; Saint-Eloy, vieux château, avec grande chapelle et une prison, le tout en masure : cette seigneurie, qui a haute, moyenne et basse-justice, laquelle s’exerce à Saint-Eloy, appartient à Mme de la Rivière ; la Touche-aux-Moines, manoir en ruines, a haute, moyenne et basse-justice ; le Gué, haute, moyenne et basse-justice, et la Hazais, moyenne et basse-justice, à M. de Carlan ; le Pont-à-l’Ane, ancienne maison, avec une chapelle en ruines, auprès de laquelle est un étang qui fait tourner un moulin, a haute, moyenne et basse-justice, qui appartient à M. de la Rivière. On voit auprès de la chapelle du Pont-à-l’Ane une statue de saint Pierre, les habitants de la paroisse et des environs y portaient jadis avec eux, lorsqu’ils allaient invoquer ce saint, un paquet de genêts avec lequel ils fouettaient la statue pour obtenir leur guérison ou autre faveur. On voyait des tas de ces arbrisseaux dont les fermiers de l’endroit profitaient. Cremeur, manoir avec chapelle, étang, moulin et fuie, haute-justice, à M. Le Sage de Cremeur. La Corbière est un château qui n’a point été achevé, avec une chapelle et un étang d’une étendue considérable, lequel joint la forêt de Lorge. Dans le village de Saint-Just est une chapelle rurale dédiée à saint Just. Bayo est un lieu noble où l’on trouve une chapelle desservie par les prêtres de la paroisse. Ce territoire renferme une partie de la forêt de Lorge, des terres fertiles en grains et des landes. Quoique le terrain soit bon, on trouve pourtant dans la paroisse une assez grande quantité de mendiants.

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 13:41

d'après Dom Morice dans Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 12:11

La Mirlitantouille, épisodes de la Chouannerie Bretonne
  G. LENOTRE, Neuvième édition, Paris, 1925.

 

La Mirlitantouille paya son mauvais renom ; elle fut condamnée à mort. Quoique posée à la rencontre de plusieurs chemins de la correspondance secrète, cette maison, grâce à sa mine inoffensive, n’avait, pendant longtemps, inspiré aucun soupçon. Que craindre d’une misérable masure, placée en bordure du grand chemin le plus fréquenté du pays ! La porte n’en restait-elle pas, jour et nuit, ouverte à tout venant ? Quel mystère s’abriterait-il dans un si banal et rustique bouchon ? Pourtant il se rencontra quelque fonctionnaire perspicace pour s’inquiéter, à la longue, de l’étrange série d’événements dont les parages de cette sournoise gargote avaient été le théâtre. Combien de fois, dans les landes qu’elle commande, le courrier de Loudéac à Saint-Brieuc avait-il été attaqué ? On y avait vu des troupes de trois cents Chouans, sortant de terre au moment propice et disparaissant comme par un enchantement [Archives de la Préfecture de Police, A A/205]Le village de Plémy, dont ce tapis franc dépendant, était depuis toujours un centre d’agitation, une sorte de camp retranché de rebelles. Ses landes fatales avaient successivement facilité le rassemblement et la dispersion des bandes de Le Gris-Duval, de Duviquet, de Carfort et de Dujardin ; là avait été tendu le piège où succombèrent tant de braves soldats de la République ; depuis lors on y découvrait un prêtre réfractaire, aussitôt fusillé sans jugement [L’abbé Cochet. – Un détachement de républicains envoyé pour arrêter cet ecclésiastique caché dans une maison de Plémy, tua ce malheureux au lieu de le conduire à Saint-Brieuc, et, pour justifier cette action, dit avoir été attaqué par des Chouans et que M. Cochet était tombé sous les balles de ceux-ci. Les cendres de cet infortuné reposent dans le cimetière de Plémy, où elles sont en grande vénération. B. JOLLIVET, Les Côtes-du-Nord, IV, p. 455.], et, plus récemment, un chasseur à cheval, porteur de dépêches, venait d’être assassiné à peu de distance du cabaret maudit. L’Administration centrale, frappée par cette statistique impressionnante, reconnaissait d’ailleurs l’impossibilité d’établir un poste de soldats en un lieu aussi isolé, décida, par arrêté du 24 thermidor an VII, que les maisons du hameau de La Mirlitantouille, servant depuis longtemps de repaire aux brigands, seraient rasées [Archives Nationales, F7 36692].

Les deux chaumières étaient alors abandonnées ; la fille Plé et son père ayant disparu depuis le massacre de l’année précédente [Compte rendu au Directoire par le ministre Bernadotte des faits relatés dans la Correspondance de l’Armée d’Angleterre. (Archives de la guerre, cité par CHASSIN, Pacifications, III, p. 343.)]. L’arrêt fut exécuté, mais incomplètement ; les dix ou douze maisons composant aujourd’hui le hameau de La Mirlitantouille, l’une, – la maison du drame, – située à droite de la route qui va de Moncontour à Loudéac, a dû échapper à l’exécution. Elle paraît être de construction ancienne ; l’autre, qui lui fait face, est manifestement moderne. Autour d’elles le décor a bien changé : landes et marais d’autrefois ont été conquis par la culture et l’endroit a perdu ce caractère de désolation et de solitude auquel il dut jadis la faveur des Chouans. Rien n’indique qu’il fut mêlé à l’Histoire, et que sont enfouis là, sous quelque sillon, les ossements du géant Corniquet et de sept de ses camarades. Les gens pressés d’aujourd’hui qui passent en vitesse n’ont pas un regard pour ce site sans attrait ; son nom même, ronflant et ridicule, a été décapité : on dit, à présent, La Tantouille et c’est la désignation que portent les cartes de l’État-major. Un chemin de fer sur route, qui vient de Saint-Brieuc, se détourne de La Tantouille du grand chemin de Loudéac ; suivant la crête du Mené et l’ancienne piste de correspondance des Chouans, il aboutit à Collinée...

La Tantouille en 1825
Archives Départementales des Côtes d'Armor

- Dujardin, déserteur de l’armée républicaine originaire du nord de la France, chouan vers 1795, mais est considéré plus comme un brigand qu’un vrai chouan.

 - Duviquet (Pierre), né à Trilbardoux en Seine et Marne, engagé le 1er janvier 1792, sergent le 10 septembre 1793, sous-lieutenant le 20 Pluviôse An II, déserteur.

- Legris du Val (Guillaume-François), né à Landerneau le 22 mai 1767 et décédé à Bocenit le 23 mai 1803, lieutenant de Boishardy puis chef de la Chouannerie dans les Côtes du Nord, arrêté à Moncontour le 11 mars 1797 et condamné à mort à Saint Brieuc le 5 juillet 1798 (le jugement fut cassé pour vice de forme et il fut relaché), reprit les armes sous Mercier dit La Vendée en 1799, participa à la prise de Saint Brieuc en octobre 1799 et fit sa soumission définitive le 8 mars 1800.

- Nepvou de Carfort (Jean-François Le), dit Le Chef, admis à l’Ecole des Cadets Gentilshommes de Kergus à Rennes en 1784, sous-lieutenant le 17 mars 1790, mis à la tête des habitants de Plémy lors d’une émeute contre l’église constitutionnelle le 9 novembre 1790, lieutenant-colonel en 1792, colonel chef de légion en février 1975, brigadier-général de la division des Côtes du Nord en 1799, prit part aux affaires de Coëtlogon, de La Ville Mario en Saint Quay, de Quiberon et de la prise de Saint Brieuc, détenu au château de Lourdes puis au château d’If de 1804 à 1814, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis le 23 février 1816. 

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 22:12


Feu Nicolas Joseph de Ploeuc
&
Louise Alain sa veuve




Marianne de Pleuc, ve de Guillaume de
Penancouet, Sgr de Queroualle






Louise Gabrielle de Pleuc,De douairiere de Lanuzouarne
de la Province de Bretagne,
ve de Jacques Rivoalen,
Ecr Sr. de Lanuzouarne



Isaac Christophe Gueheneuc, Ecr Sr. de la
Ronsière
&
Anne Henry sa feme




Yves Olivier de la Rivière,  Chlr Comte dud. lieu
et de Ploeuc, Sgr du Plessis de la Rivière & Gouvé
de St Brieuc
et
Marguerite de la Rivière, sa feme.



Louis Charles Berthelot, Ecr Sr. de la Coste.







Marie le Brun, ve de Louis Antoine de
Brehant, Chlr, Sgr de l'Isle.




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Ecole Sainte-Anne de Ploeuc

43, rue de La Gare

22150 Ploeuc-sur-Lié

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