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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 22:40

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

Evelyn Beatrice Hall, "The friends of Voltaire",1906

 

« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

Déclaration universelle des droits de l'homme, Article 19

François-Marie Arouet, dit Voltaire

François-Marie Arouet, dit Voltaire

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 06:42
L'histoire ne le dit pas, mais l'histoire ne peut pas tout dire. Le quatrième Roi venait d'encore plus loin que les trois autres Rois. Il arrivait de l'extrémité des Gaules, autrement dit du bout du monde, d'un pays nommé Pelloc'hoaz. Plus loin que son royaume, il n'y avait plus que la mer, et quelques îles, où criaient des nuées de goélands, des îles où l'on disait que s'arrêtaient les âmes des défunts avant que les anges de Dieu ne les appellent pour le ciel.

Or le Roi de Pelloc'hoaz ayant été averti en songe de la venue sur la terre du Roi des Rois, que le monde entier attendait, décida de se mettre aussitôt en route vers le lieu qu'une Etoile nouvelle, soudainement apparue, et d'une brillance sans pareille, lui montrerait. Le Roi choisit, pour l'offrir à l'Enfant-Dieu, trois perles rares, les plus précieuses de tous les trésors hérités de ses pères.

L'une était semblable à la nacre rose. Elle avait l'éclat et la délicatesse de tons que l'on voit à la mer au lever du jour, devant Carantec et Callot, dans cette partie de la baie de Morlaix qui se nomme le Paradis. La perle était en forme de coeur et en elle palpitait tout ce qui fait la joie et la douleur du monde. C'était une perle vive, et, en l'offrant, le Roi de Pelloc'hoaz voulait offrir ce qu'il avait le plus à coeur, ses affections et ses soucis, ses bonheurs les plus intenses et ses souffrances les plus secrètes.

La deuxième perle était de couleur verte. Comme les prairies de Trogriffon dans un matin de givre, ou le val de Bigodou, sous le soleil d'octobre. En elle se miraient la campagne et les fleurs, la vie animale et la douceur des choses. En l'apportant au Fils de dieu, le Roi voulait lui faire remise de toutes ses possessions terrestres, non seulement ses propres richesses, mais encore la création tout entière, ce que de son donjon surplombant les flots, ils pouvait admirer à loisir. Le Roi se disait que si les remous de la mer sont si puissants, et si grandioses les couchers de soleil entre Kerrec-Hir et l'Ile de la Vierge, combien plus somptueux encore étaient les hauts-fonds où des poissons zébrés d'or et d'argent frétillaient entre les algues de soie vivante, battant comme bannières au vent parmi d'étincelants trésors oubliés. La perle aux irisations vertes chantait les splendeurs du monde visible et celles de l'invisible, et le Roi voulait la donner parce qu'en elle il restituait au Créateur amour pour amour.

La troisième perle était blanche. Ou plutôt elle était transparence. Elle n'était pas la lumière, mais elle diffusait la lumière. En la regardant, on était éclairé. On voyait le chemin qu'il convenait de prendre, le conseil que l'on pouvait proposer, la solution que depuis longtemps l'on cherchait. Au moyen de cette perle, la vie devenait simple, les choses trouvaient leur place et les rapports entre les êtres, leur limpidité originelle. En la présentant au Nouveau-Né, le Roi désirait lui remettre toute sa sagesse, son intelligence et son esprit.

Donc, serrant dans sa cassette ces trois perles uniques, le Roi de Pelloc'hoaz se mit en marche. Le voyage, vous le pensez bien, fut très très long et, plus d'une fois, le cortège dût s'arrêter en chemin, à cause d'événements imprévisibles. Lorsqu'enfin il arriva dans le pays où l'étoile s'arrêta, le Roi perçut une étrange clameur qui s'élevait des villes et des villages. C'était comme un immense pleur que rien ne pouvait consoler. Le Roi en eut le cœur déchiré et il se demandait ce que cela pouvait être, lorsque l'un de ses hérauts vint lui dire qu'un ordre barbare, émanant d'Hérode, avait répandu la mort dans les maisons des Israëlites, en massacrant tous les petits garçons de moins de deux ans. A peine le héraut avait-il achevé son effrayant récit, qu'une femme au visage décomposé par l'horreur, fit irruption dans la salle de l'auberge où le Roi s'était arrêté. Elle serrait sur son cœur un enfant aux yeux affolés et elle se disait poursuivie par les tueurs d'Hérode.

En effet, à la porte , arrivèrent les mercenaires d'Hérode, des hommes à la face de bêtes, tenant des épées rougies par le sang. Ils poursuivaient la jeune mère et avaient ordre de mettre à mort le petit juif. Le Roi de Pelloc'hoaz leur fit face. Les brutes ne voulaient pas démordre: il leur fallait l'enfant. Alors le Roi se fit apporter sa cassette et il en sortit la perle rose. Si rare était sa beauté que les mercenaires aussitôt jugèrent qu'ils ne trouveraient pas au monde une occasion de ce prix et qu'ils pouvaient subir jusqu'à la fin les ordres d'Hérode sans recevoir jamais pareille récompense. Ils se saisirent de la perle et laissèrent leurs épées sur le seuil de l'auberge.

Le Roi de Pellôc'hoaz poursuivit son chemin, espérant découvrir l'Enfant-Dieu. Comment s'y prit-il et pourquoi l'étoile cessa-t-elle de briller au-dessus de sa tête? Il ne comprit pas. Toujours est-il qu'une fois, entrant dans un village, il croisa un cortège insolite : une escouade de soldats emmenait un jeune homme, qui se débattait et criait. Derrière eux venait un groupe de personnes entourant une femme d'âge, sans doute la mère du prisonnier. L'homme qu'on emmenait, en effet, était son seul fils, et elle était veuve. Il avait commis un vol, en effet, car ils étaient pauvres, et n'avaient plus rien pour vivre. En com prenant cela, le Roi de Pelloc'hoaz fut ému, et, bien qu'il ne pût approuver le vol, il n'approuvait pas plus la brutalité des gardes qui emmenaient l'homme, et il leur demanda de laisser libre le voleur. Comme les soldats refusaient, le Roi leur proposa un grand prix pour rançon du prisonnier. Les soldats refusaient toujours. Alors le Roi ouvrit sa cassette et en sortit la perle aux tons verts. Les gardes, subjugués, évaluèrent sur-le-champ la fortune que représentait le joyau et acceptèrent de rendre le jeune homme à sa mère.

Le Roi n'avait plus désormais à offrir au Fils de Dieu, que la seule perle blanche. Il chercha et chercha longtemps l'enfant pour lequel il avait quitté son château près de la mer, son pays fleuri de bruyère, posé au bout du monde, il chercha bien pendant trente ans, dans la région où l'étoile l'avait conduit.

Un jour qu'il approchait de la Cité de Paix, il vit accourir à lui une toute jeune fille qui se jeta dans ses bras. Elle fuyait devant des hommes qui l'assaillaient de coups de pierre, car ils l'accusaient d'avoir trahi son père alors que ses parents, des gens très pieux, l'avaient promise en mariage à un riche vieillard de leur parenté. La jeune fille ne voulait pas mourir et elle suppliait le Roi de Pelloc'hoaz de lui sauver la vie. Le Roi eut beau présenter aux poursuivants toutes les raisons de ne pas frapper la jeune fille avant de s'être assuré que leurs dires étaient justes et non des accusations fausses portées par des jaloux, rien n'y fit. Les accusateurs étaient d'autant plus féroces qu'ils avaient la loi pour eux et que certains faisaient profession de justice. Alors le Roi de Pelloc'hoaz résolut de se défaire de la dernière perle ...

Lorsqu'il la montra aux furieux, ceux-ci reculèrent, stupéfaits. Leurs yeux flambaient de convoitise devant la perle lumineuse que le Roi tenait entre ses doigts. "Allez!" leur dit-il, en leur remettant le trésor, tandis que la jeune fille, haletante, s'évanouissait entre ses bras.

C'est à ce moment-là que le Roi entendit une rumeur qui provenait d'une ruelle au bas de la cité. C'était des cris, des vociférations, des sifflets, accompagnant la montée d'un condamné à mort que l'on traînait hors les murs de la ville pour le supplice de la croix. Le répugnant cortège approchait. Le Roi de Pelloc'hoaz vit l'homme que l'on menait à la mort. Et l'Homme tourna vers lui son visage, Il posa sur lui son regard. Et le Roi sut que c'était lui. C'était l'Enfant qu'il avait si longtemps cherché!... Voilà ce que les hommes en avaient fait!...

Le Roi de Pelloc'hoaz ouvrit les mains: il n'avait plus rien, plus rien à offrir en échange de la vie du Fils de l'Homme. Il avait tout donné en route. Alors sur le visage indescriptible de Jésus, le Roi vit ses trois perles. Elles brillaient, intactes, plus riches et lumineuses que dans l'écrin de la cassette, et comme vibrantes, toutes les trois, de ce qu'il avait voulu apporter à l'Enfant. Il entendit une voix qui lui disait : "Va en paix, ton offrande, je l'ai bien reçue! "
 
Le Roi de Pelloc'hoaz comprit que tout ce qu'il avait fait pour les hommes au long du chemin, c'était à Dieu qu'il l'avait fait.
 
 

L'adoration des Mages

Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d'Anne de Bretagne

BnF. Ms. Lat. 9474, fol. 64v
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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 06:41
MS 80 - Horae, cum calendario - Médiathèque Moulins Communauté, fol. 59r

MS 80 - Horae, cum calendario - Médiathèque Moulins Communauté, fol. 59r

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 19:28

martray.jpg

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 09:13
Médiathèque de Moulins, Ms1. Bible de Souvigny

Médiathèque de Moulins, Ms1. Bible de Souvigny

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25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 08:00

Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd’hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze. Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments.

 

Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

 

Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

 

Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

 

Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

 

Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.

Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Soeur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma soeur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

 

Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité. Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

 

Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.

Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.

 

Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son coeur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

 

Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

 

Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

 

Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

 

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

 

Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

 

Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.

 

Testament de Louis XVI, 25 décembre 1792
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24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 08:00
Horae ad usum Pictaviensem - BnF, Département des manuscrits, NAL 3191, fol. 48r

Horae ad usum Pictaviensem - BnF, Département des manuscrits, NAL 3191, fol. 48r

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 08:24
Martin, sieurs et dames de La Vieuville, Ploeuc

I. François Martin, décédé vers 1630, épouse vers 1600 Nouelle David, dont :

 

II. Olivier Martin, épouse Jeanne Meheust, dont :

  1. Mathurin Martin, qui suit ;
  2. Mathurine  Martin, née vers 1650, épouse en la paroisse Saint-Mathurin de Moncontour le 31 juillet 1670 Gilles Cherdel, née vers 1648, fils de Jacques Cherdel et de Marie Veillon.

 

III. Mathurin Martin, né en la paroisse Saint-Mathurin de Moncontour en 1652, épouse en la paroisse Saint-Mathurin de Moncontour le 15 février 1667 Claude Guiot, fille de Guillaume Guiot, sieur de La Noë, et de Gillette Le Moulnier, dont :

 

IV. René Martin, né à Moncontour, épouse à Trébry le 12 juillet 1695 Julienne Le Breton, dame de La Vieuville en Ploeuc par acquêt du 21 avril 1734 [Pierre-François de Derval, « pere et garde naturel de messire Georges Margueritte Cesar de Derval issu de son mariage avec feue dame anne Denise de Vaucouleurs de Lanjamet et faisant pour demoiselle Louise Elisabeth Marie de Vaucouleurs de Lanjamet sa belle sœur heritiers en partie de feu messire Jean Baptiste Louis de Vaucouleurs », vend « la maison, domaines, mettairies, moulin, fiefs, jurisdiction et dependances de la Vieuville sçituée en la paroisse de Ploeuc » à « noble Ollivier Martin tant en son privé nom que pour demoiselle Suzanne Glais son epouze et pour demoiselle Jullienne Le Breton mere dudit sieur Martin], née à Trébry le 23 mars 1672, fille de Georges Le Breton, né à Trébry le 11 juillet 1642 et y décède le 28 septembre 1720, et de Laurence Le Chapelier, née à Moncontour vers 1650, dont : 

  1. Olivier-François Martin, qui suit;
  2. Charlotte Martin, née vers 1702, épouse en la paroisse Saint-Mathurin de Moncontour le 15 septembre 1723 Jean-François Le Nepvou, né à Plédran vers 1700, fils d'Yves Le Nepvou, et de Claude de Lanloup. 

 

V. Olivier-François Martin, sieur de La Vieuville, né en 1710 et décédé à Saint-Hervé le 18 septembre 1740, négociant à Saint-Thélo, épouse en 1727 Suzanne Glais, dame de La Vieuville, née à Saint-Thélo le 24 avril 1704, décédée à Saint-Hervé le 10 mars 1773 et inhumée le lendemain, fille d’Olivier Glais, sieur de La Ville-au-Pré, né à Saint-Thélo le 5 mars 1663 et y décède le 16 avril 1711, marchand de toiles fines, et de Mathurine Boscher, décédée à Saint-Thélo le 2 janvier 1742, dont : 

  1. Mathurine Martin, née à Saint-Thélo le 8 août 1728 et baptisée le lendemain  ;
  2. Mathurine-Renée Martin, née à Saint-Thélo le 18 août 1729 et ondoyée le 21, baptisée le 25 septembre suivant, y décède le 14 octobre suivant ;
  3. Marie-Françoise-Julienne Martin, née à Saint-Thélo le 14 août 1730 et baptisée le lendemain, y décède le 1er avril 1731 ; 
  4. René-Mathurin Martin, né à Saint-Thélo le 14 septembre 1731 ;
  5. Olivier-François Martin, sieur du « lieu noble et dependances de la Vieuxville située en la paroisse de Ploeuc », né au bourg de Saint-Hervé le 22 juillet 1733 et baptisé le lendemain, décédé le 3 mars 1751 ;
  6. Jeanne-Françoise Martin, née au bourg de Saint-Hervé le 11 septembre 1734 et baptisée le lendemain, décédée à Saint-Hervé le 30 juillet 1736 ;
  7. Jean-René-Mathurin Martin, né à Saint-Hervé le 20 novembre 1735 et baptisé le 27 ;
  8. Marie-Julienne Martin, née à Saint-Hervé le 4 mars 1737 et baptisée le 30 juin suivant, décédée à Saint-Hervé le 14 décembre 1740 ;
  9. N Martin, né et ondoyé à Saint-Hervé le 11 septembre 1738 ;
  10. Suzanne-Françoise Martin, dame de La Vieuville, née à Saint-Hervé le 20 mars 1740 et baptisée le lendemain, décédée à Saint-Hervé le 18 juillet 1768, épouse à Saint-Hervé le 25 novembre 1755 Guillaume-François Le Deist, écuyer, seigneur dudit lieu en Saint-Thélo, de L'Hôtellerie en Ploufragan et de La Ville-au-Grand, puis de Quénécunan au Quillio par acquêt de 1777, né au Quillio le 30 juillet 1723 et décédé à Saint-Hervé le 18 février 1782, secrétaire du Roy, contrôleur de la chancellerie prés du Parlement de Bretagne en 1759 et l’un des dix associés de l’évêché de Saint-Brieuc pour la Société d’Agriculture, du Commerce et des Arts de Bretagne, fils d’Olivier Le Deist, sieur de Kerivallant, négociant de toiles à Quintin, et de Jeanne-Mathurine Glais, née en 1700 et décédée en 1747, dont postérité.

 

Martin, sieurs et dames de La Vieuville, Ploeuc
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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 06:10
La place, Ploeuc
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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 05:41

Bonne fête Lucie !

Sainte Lucie (XIVe siècle, école toscane) - église de la citadelle de Rhodes

Sainte Lucie (XIVe siècle, école toscane) - église de la citadelle de Rhodes

Mémoire de sainte Lucie, vierge et martyre à Syracuse en Sicile, au IVème siècle. Tant qu’elle vécut, elle garda sa lampe allumée pour aller au-devant de l’Époux et, conduite à la mort pour le Christ, elle mérita d’entrer avec lui dans la salle des noces et de posséder la lumière qui n’a pas de fin.

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 08:53
 Missirien, La double vie littéraire de Guy Autret, par Hervé Torchet, Editions La Pérenne
 Missirien, La double vie littéraire de Guy Autret, par Hervé Torchet, Editions La Pérenne
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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 18:37
Jouets & Co, Ploeuc
Jouets & Co, Ploeuc
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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 18:46

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 18:42

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 09:22

Le 11 Novembre est une des grandes dates de la vie commémorative française. Jour de mémoire, c'est aussi la mémoire d'un jour, celui de l'Armistice de 1918.


11 novembre 1918 : la fin des combats
Le 11 novembre 1918, à cinq heures, l'Armistice est signé à Rethondes, en forêt de Compiègne. Il met fin aux hostilités de la Première Guerre mondiale sur le front occidental. Entrant en vigueur à onze heures, il est valable pour 36 jours et peut être prorogé.
Au front alternent des scènes d'émotion, de joie et de fraternisation à l'annonce du cessez-le-feu. La liesse déferle sur la France, tandis que retentissent les coups de canon que Clemenceau a ordonné de tirer.

Au Palais Bourbon, à 16 heures, Clemenceau lit les conditions d'armistice, salue l'Alsace et la Lorraine et rend hommage à la Nation.
Ce "jour de bonheur" ne peut faire oublier à l’ancien combattant, revenu à la vie civile, l'expérience tragique et le message dont il est porteur. Il importe en effet que le courage et les sacrifices des soldats durant ces quatre années de guerre restent dans chaque mémoire. Aussi peut-on dire que ce sont les anciens combattants qui vont imposer peu à peu le 11 novembre comme une fête nationale.


11 novembre 1919 : un premier anniversaire discret
Le 11 novembre 1919 est une journée d'hommage discret. Une seule cérémonie est organisée dans la chapelle des Invalides en présence du maréchal Foch. Cette même année, deux journées commémoratives avaient déjà marqué les esprits :
- Le 14 juillet 1919, on fête la Victoire et la Paix dans le faste et dans la liesse. Cet hommage est rendu aux combattants, aux vivants comme aux morts ; Clemenceau a voulu que ce soit "leur" jour. À Paris, mille mutilés précèdent le défilé victorieux des armées alliées, qui passent pour la dernière fois sous l'Arc de Triomphe, devant une foule innombrable. Un cénotaphe édifié sous l'Arc reçoit, dans la nuit du 13 au 14, l'hommage du peuple aux morts pour la patrie.
- Le 2 novembre 1919, premier Jour des morts depuis le retour de la paix, de nombreuses cérémonies symboliques sont organisées. Le Parlement a voulu que les morts fussent glorifiés dans toutes les communes de France, le même jour à la même heure. Moins qu'une journée de cérémonies officielles, ce 2 novembre est plutôt consacré aux hommages individuels des mères, veuves et orphelins, dans les cimetières et les nécropoles du front.

 

11 novembre 1920 : le Soldat inconnu
Le 11 novembre 1920 est une date importante pour la République, qui fête son cinquantenaire et y associe, pour la première fois, l'hommage à un soldat inconnu mort pendant la Grande Guerre, représentant anonyme de la foule héroïque des "Poilus".

Évoquée en 1916, l'idée d'honorer un soldat inconnu, symbole de ses frères de combat, est adoptée en 1918.
Le 12 novembre 1919, on décide du Panthéon comme lieu de sépulture. En 1920, une campagne menée par des écrivains est à l'origine du choix définitif de l'Arc de Triomphe.


Le Parlement vote à l'unanimité la loi suivante :

"Article 1er : les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d'un des soldats non identifiés morts au Champ d'Honneur au cours de la guerre 1914-1918. La translation des restes de ce soldat sera faite solennellement le 11 novembre 1920.
Article 2 : le même jour, les restes du Soldat inconnu seront inhumés sous l'Arc de Triomphe".


Les députés adoptent le texte le 8 novembre, le Sénat le 9. Le 10, le soldat Auguste Thin désigne à Verdun le Soldat inconnu. Le cercueil arrive à Paris et rejoint pour la cérémonie du 11 novembre la châsse renfermant le cœur de Gambetta qui doit être transférée dans la crypte du Panthéon.
Une foule immense accompagne le cortège au Panthéon puis à l’Arc de Triomphe. Provisoirement, le cercueil est déposé dans une chapelle ardente au premier étage du monument et accessible à tous.


1921-1923 : de l'inhumation du Soldat inconnu à la Flamme du Souvenir
Le 28 janvier 1921, le Soldat inconnu est inhumé sous la voûte de l’Arc. Sur la dalle de granit sont gravés ces mots : "Ici repose un soldat français mort pour la Patrie (1914-1918)".
Tout au long de l'année 1922, les anciens combattants insistent pour que le Parlement déclare le 11 novembre fête nationale, ce qu'établit la loi du 24 octobre 1922.
Le 11 novembre 1923, en présence de nombreuses associations d'anciens combattants, André Maginot, ministre de la guerre et des pensions, allume une flamme du souvenir dont le foyer est réalisé par le ferronnier Brandt.
Le Comité de la Flamme a désormais la tâche de la faire raviver chaque jour au crépuscule. Au fil des années, il devient une institution nationale : la Flamme est ravivée par les associations d'anciens combattants.

Le Livre d'or du Souvenir est signé par de nombreux hôtes de la France.
En quatre années seulement, un cérémonial annuel naît, qui deviendra vite une tradition.

 


Ministère de la défense
Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives

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