Dans les combles de la mairie...
Après plus de vingt années de recherches et de travaux, « et faute de combattants », l'association historique et généalogique de Plaintel vient de léguer son fonds à la commune. L'aventure commence en 1992, lorsque Jean-Pierre Cotte et Albert Chauvin créent une association sous l'égide de l'amicale laïque. Très rapidement, Monique Le Merdy et Sylvie Gicquel rejoignent ces deux passionnés. Durant plusieurs années, le quatuor se retrouve chaque samedi matin dans les combles de la mairie et le grenier du presbytère pour dépoussiérer les actes paroissiaux (baptêmes, mariages, sépultures) et investiguer dans les allées de la bibliothèque municipale de Saint-Brieuc et des archives départementales.
Des faits et des monuments
Dans le même temps, Jean-Pierre Cotte et ses compagnons sillonnent Plaintel sur les traces de faits historiques ou de monuments riches de légendes. Afin d'attirer de nouveaux adeptes, une permanence mensuelle est également organisée, mais seulement quelques personnes - parmi lesquelles Armelle Thomas et Jean Dutertre - manifestent un réel intérêt.
Richesse patrimoniale
Grâce à un menu travail de dépouillement, l'association est remontée jusqu'en 1614 dans les registres paroissiaux. Elle a aussi collecté une foule d'informations sur l'histoire du château de Saint-Quihouët, sur le fort de la Ville-Menguy, sur les moulins, les chapelles et autres édifices ou encore sur le rôle du marquis de La Fayette sur le territoire. Autres richesses amassées : 160 cartes postales du début du siècle dernier relatant des scènes champêtres dans le bourg et dans nos villages, des calques de cadastre datant de Napoléon, des revues sur les vieux métiers, un dictionnaire des communes des Côtes-d'Armor, des catalogues, des revues généalogiques... Conférences, expositions et rédaction d'articles ont aussi rythmé la vie de l'association.
Et demain ?
L'association a choisi de passer la main. Du coup, elle passe le relais à la commune qui va conserver ce « précieux trésor », dixit Joseph Le Vée, le maire. Via la médiathèque, le premier travail va consister à inventorier, répertorier et cataloguer le fonds selon des techniques modernes. Et en attendant une possible numérisation, le public pourra consulter ces archives sous certaines conditions.