En
breton, le mot binioù kozh signifie « vieille cornemuse », par opposition à la cornemuse écossaise importée en Bretagne au début du XXème siècle ;
toutefois, d’autres noms étaient attribués à la cornemuse bretonne : on parlait de poach-binioù, sac’h-binioù ou encore
binioù bihan (petite cornemuse).
En français, le mot binioù désigne généralement le binioù-kozh.
Le binioù-kozh est sans aucun doute l’instrument le plus traditionnel et le plus populaire de Basse-Bretagne. Il en existait dès la fin du XVIIIème siècle, et probablement antérieurement aussi. Des gravures anciennes montrent le kozh avec un grand lévriad, ce qui attesterait qu’il a autrefois joué à la même hauteur que les bombardes.
Mais dès le début du XIXème siècle, le lévriad devient subitement beaucoup plus réduit et prend sa taille actuelle : le son en devient donc beaucoup plus aigu, et le binioù-kozh joue ainsi une octave plus haut que la plupart des très nombreuses cornemuses existant de par le monde.
Le binioù-kozh est composé d’une poche en peau de vache ou de mouton, d’un sutell pour envoyer l’air dans la
poche, d’un bourdon donnant en continu la note correspondant à la tonalité de l’instrument, et du lévriad, grâce auquel le sonneur peut jouer la mélodie. Les pièces de bois (sutell, levriad,
bourdon) étaient faites autrefois en buis, et depuis peu en ébène.