Le terroir fait l'homme
à ce dicton, pourrait s'ajouter en Bretagne
…mais aussi son cheval
Dire que le cheval Breton fait partie du patrimoine culturel de la Bretagne est un euphémisme quand on sait l'attachement et la
complicité qui réunissent depuis toujours le paysan breton et son cheval…
La Bretagne conquérait au XVIIIème siècle la suprématie dans l’élevage du cheval de travail. Elevage et commerce y étaient florissants et le Léon, partie nord du département du Finistère, a tiré
de l’élevage du cheval et notamment du Postier Breton une bonne part de sa prospérité.
Du cheval Armoricain des premiers âges au Postier du début de ce siècle, le cheval a évolué. Les croisements à partir des races indigènes ont été nombreux et ont donné des chevaux différents,
tous appelés Bretons.
Les voyageurs ont besoin d'une monture confortable… : la Bretagne produit le « Bidet Breton » qui trottait l'amble. Résistants et rustiques, ils seraient les seuls chevaux qui
soient revenus de la campagne napoléonienne de Russie !
L’armée veut des chevaux vifs pour ses officiers, des Traits légers pour son artillerie : elle trouve toute la gamme sur les foires de Morlaix ou de la Martyre.
L’âge des diligences demande un cheval carrossier : le Breton s'adapte ; il sera croisé à des étalons étrangers du nord de l’Europe.
On a besoin de chevaux pour les travaux agricoles alors que les outils sont de plus en plus lourds : le cheval Breton s'alourdit en un Trait fort et vigoureux.
On a besoin d'un cheval rapide : on le croise avec du pur-sang Anglais et il devient coursier.
La Poste nécessite des chevaux rapides et forts : on alourdit un peu le modèle avec du Percheron ou du Normand.
Le Postier
Le fleuron de la race c'est incontestablement le Postier, issu du croisement des juments du Léon avec des étalons Norfolk anglais.
Depuis le début du XIXème siècle, le monde entier le connaît et l’importe. L’apogée des exportations se situe dans les années 1900-1940. A l’époque, des trains remplis de chevaux quittent la gare
de Landivisiau pour toutes les régions de France et prennent le bateau pour toutes les directions du monde. On le retrouvera partout : Europe du Sud, Afrique du Nord, Amérique du Sud et même
Japon.
Alors que les races se meurent de ne plus être utilisées dans l’agriculture, le principal débouché devient dans les années 70 la boucherie qui alourdit de nouveau le cheval de trait.
Mais il suit depuis quelques années un régime minceur afin de rentrer de nouveau dans les brancards des attelages de compétition et de loisir et le Postier, avec son chic et ses allures
brillantes, revient, quant à lui, au goût du jour dans les compétitions d’attelage.
Le cheval Breton est défini en annexe du règlement de Stud Book
Tête carrée de volume moyen, expressive
Chanfrein droit quelquefois camus
Encolure longue, forte mais bien greffée, légèrement rouée
Epaule longue et oblique, poitrine profonde
Dos tendu, large et musclé
Croupe large et double
Cuisse et avant-bras musculeux
Canons courts et secs
Aplombs réguliers, tissus fins, allures actives
Robes principales : alezan et aubère. Sont aussi admises les robes bai et rouan.
Robes et membres sans excès de marques blanches
Taille et poids
indicatifs : 1,58 m / 750 kg
Pour plus d'informations, le site du Cheval Breton, (d'où provient cette notice), et celui d' Amitié Passion Cheval Breton.